au

Pour que l'oubli ne se creuse au long des tombes closes,

Pour qu'ils ne soient pas morts, pour une chose morte.

18710101 - 00 - Nomination - Mutation

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 6 janvier 1871

 

18710101 - 01 - Prise de commandement du Régiment étranger par le COL CHAULAN

1900 - Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)

18710101 - 00 - Nomination - Mutation

Livres d'Or de la Légion étrangère - Editions 1931 - 1955 - 1981

18710101 - 02 - Activités du Régiment étranger du 1er au 14 janvier 1871

20161007 - Le régiment étranger dans la guerre de 1870 - 1871

 

18710103 - Décision 1570

1871 - Ministère de la guerre. République française. Décrets, arrêtés et décisions de la délégation du gouvernement de la défense nationale hors de Paris.

 

18710105 - Décret N° 1006

1871 - Ministère de la guerre. République française. Décrets, arrêtés et décisions de la délégation du gouvernement de la défense nationale hors de Paris.

 

18710105 - Nomination - Mutation

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 9 janvier 1871

 

18710112 - Il sera formé dans le Régiment étranger un nouveau Bataillon qui prendra le numéro 6

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 15 janvier 1871

 

18710114 - Journée du 14 janvier - Mouvements des corps français - Ordres pour le 15 janvier.

1910 - La guerre de 1870-71 - Etude sur la campagne du Général Bourbaki dans l'Est - TIII - Arcey Héricourt

 

 

La 2e division n'avait pas encore rejoint complètement l'armée de l'Est. Le 39e de ligne arriva d'Onans à Sainte-Marie, avec une partie du régiment étranger ( le reste étant encore en chemin de fer ) et le 25e mobiles.

Plus tard débarqua encore une partie du 30e de marche.

Le 29e mobiles était encore en chemin de fer du côté de Dijon (2).

La situation grave où se trouvait le XVe corps au point de vue des vivres se trouve attestée par de nombreuses pièces. Un convoi portant au plus 20,000 rations était bien arrivé dans la nuit à Arcey, d'où il était dirigé sur Sainte-Marie, mais ne pouvait aller plus loin. La 3e division recevait 12,000 rations à grand'peine (3).

(2) Le 34e de marche, qui faisait partie de la brigade, paraît être resté à Sainte-Marie, par suite d'une erreur provenant peut être d'un changement dans son commandement par suite du départ du colonel Mesny nommé au 39e de ligne.

(3) Lettres du général Martineau, du général Borel, de M. de Serres, des fonctionnaires de l'intendance. L'Intendant Santini était l'objet d'une demande de révocation.

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Devant Héricourt, comme dans d'autres circonstances de la guerre, on recula devant une action vraiment décisive, dans laquelle on aurait engagé à fond le dernier homme, parce qu'on eut souvent l'idée de conserver une armée jusqu'à la fin de la campagne. En pareille circonstance, on perd généralement tout, pour n'avoir pas voulu tout risquer. La triste fin de l'armée de l'Est en devait être un nouvel exemple.

Le mouvement devait commencer à 6 h. 30 du malin, après que les troupes auraient mangé la soupe.

Le XVe corps devait marcher sur Montbéliard, qu'il devait canonner après avoir enlevé Bois-Bourgeois, la ferme du Mont-Chevis et les hauteurs de la rive droite de la Lisaine. Le XXIVe, se laissant un peu devancer par le XVe devait occuper les bois de Montévillars, du Grand-Bois, de Tavey, du Chênois, se « porter jusqu'à la Lisaine, et enlever les points de passage». Le XXe avait pour mission d'occuper Héricourt, « mais il ne s'emparera de ce village, qu'après que l'effet voulu aura été produit par le XVIIIe corps et la division Cremer ». Le général Billot avait à occuper Couthenans, Luze et Chagey, le général Cremer devait passer la Lisaine à deux kilomètres en amont de Chagey et marcher sur Mandrevillars et Echenans (1). La réserve avait à se placer à Aibre et Trémoins.

(1) Une dépêche datée de 2 heures du soir et l'ordre de mouvement lui prescrivaient « d'arriver sur la Lisaine à 6 heures du matin (de Lure à Frahier, il y a 23 kilomètres ! !), puis d'aller à Mandrevillars, Echenans, et enfin d'occuper à la fin de la journée Argiésans (32 kilomètres à vol d'oiseau, 40 au moins par la route la plus directe, et en combattant ! ! )  « Elle (la division Cremer) subordonnera son action à celle du XVIII° corps. Elle observera avec grand soin les routes ou chemins permettant de se porter de Belfort sur notre flanc gauche, notamment par Frahier et Chalonvillars. » « Le général Cremer devra éviter de suivre la partie de la route de Lure à Chagey la plus voisine de ce dernier village qui est affectée spécialement au XVIIIe corps. » La dépêche adressée à Lure à 2 heures du soir ne fut naturellement pas reçue par le général Cremer qui n'y arriva que fort tard. Il n'a cependant pas été trouvé de preuve réelle qu'elle ait été interceptée par les Allemands, maîtres de Lure jusqu'à 4 heures du soir environ.

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Le XVe corps, était-il dit, aura à occuper Montbéliard, mais « sans brusquer le mouvement», « il ne perdra pas de vue qu'il sert de pivot » - « Le XXIVe corps ne hâtera pas trop sa marche en avant. » Il ne franchira la rivière que s'il en reçoit l'ordre. Le XXe corps attendra le XVIIIe, mais le XVIIIe « ne s'engagera qu'après avoir entendu le canon du XVe». Avec de telles prescriptions, il était fatal que l'action sur le front fût hésitante et décousue.

En outre les mesures prises ne répondaient ni à la position de l'ennemi, dont on supposait la droite bien plus au Sud qu'elle ne l'était, ni au terrain, ni à la situation générale.

Si l'on jette, en effet, les yeux sur une carte portant les emplacements des troupes dans la nuit du 14 au 15 janvier, on ne peut pas ne pas être surpris des directions assignées aux divers corps d'armée.

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Seuls les ordres donnés au XVe corps devaient viser une véritable attaque de la ligne de la Lisaine.

Dès 6 h. 30 du matin, les troupes devaient être sous les armes, ayant mangé la soupe, et au jour « marcher sur Montbéliard », enlever Bois-Bourgeois, la ferme de Mont-Chevis et canonner la ville et la citadelle de Montbéliard.

La 2e brigade de la 3e division avait à se porter de Montenois sur Présentevillers, la lisière Nord du bois de Mont-Bart, pour menacer Bart et Dung. Ce dernier point devrait être attaqué par la 1re brigade (1).

Dès 7 h. 30, la 1re brigade de la 1re division devait entrer à Allondans et attaquer de suite le Bois-Bourgeois et la ferme du Mont-Chevis ; 2 batteries de la réserve, rendues à Saint-Julien à la même heure, lui étaient adjointes. La 2e brigade devait la soutenir en traversant le bois de la Côte. Le reste de la réserve d'artillerie venait à Présentevillers suivi des troupes disponibles de la 2e division. Enfin la brigade de cavalerie Boério, avec une batterie à cheval, devait passer à Montenois à 6 h. 30 et venir menacer Bart de concert avec la 2e brigade de la 3e division.

Ainsi l'étrange résultat des ordres minutieux du commandant en chef devait être que le corps, auquel il était recommandé de ne pas « brusquer le mouvement» et « de ne pas oublier qu'il sert de pivot», devait être le seul qui prononçât franchement son attaque.

(1) Dans cette division le 16e de ligne devait être remplacé pour la journée par le régiment étranger de la 2e division et passer aux ordres du général commandant la 1re.

18710115 - Journée du 15 janvier - Mouvements des corps français

1910 - La guerre de 1870-71 - Etude sur la campagne du Général Bourbaki dans l'Est - TIII - Arcey Héricourt

 

Nous avons laissé le IIe bataillon du 32e mobiles tiraillant à l'Est de Dung contre les fractions ennemies venues de Sainte-Suzanne (1). Après une violente fusillade et devant un vigoureux retour offensif des Allemands, le bataillon français se replia sur Dung. Il fut alors remplacé par celui du 33e de marche (2) qui l'avait suivi. Ce dernier parvint à prendre pied au bois de la Haie, et bientôt, soutenu par la partie disponible du régiment étranger (Ier bataillon et moitié du IIe) (3), il dépassa la lisière (4). Ramené par un feu violent (5), il se maintint sous bois jusqu'au moment où, vers midi, il fut rappelé sur Dung pour se ravitailler en munitions, puis pour escorter l'artillerie qui se portait vers le plateau de Sainte-Suzanne.

 

(1) Des bataillon Lôtzen et Marienburg ; voir ci-dessus.
(2) Le 33e de marche n'avait qu'un bataillon.
(3) Historique du régiment étranger. Le reste du régiment débarquait ce jour-là à Clerval.
(4) « Malgré les ordres donnés », dit le Journal de la 3e division.
(5) Le capitaine Cérésole, du régiment étranger, était fait prisonnier ; le 32e perdait deux capitaines et une centaine d'hommes.

 

Vers 2 heures du soir, le 33e se déployait au Nord de la route de Dung à Sainte-Suzanne, au Sud de laquelle restait le régiment étranger, tandis que la 18e batterie du 7e régiment (Plessis), prenant position sur « l'escarpement qui domine Montbéliard, ouvrait le feu à 2,000 mètres sur l'artillerie ennemie de la rive droite (1) ».

(1) Rapport du commandant Poizat, commandant l'artillerie de la 3e division. Le 18e du 7e tira 167 coups, et perdit 1 officier et ??? hommes. L'Historique de la 18e du 7e dit que la distance était trop considérable et que le feu n'eut aucun effet.

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Le rôle des troupes disponibles de la 2e division avait été peu marqué (3). D'ailleurs le général Rebelliard n'avait disposé que du 39e de ligne, du 25e mobiles et d'une fraction du 30e de marche.

Au moment du recul du IVe bataillon du 32e mobiles (4), le 1er bataillon du 39e de ligne avait été déployé dans le bois à l'Est de Dung, et plus tard deux de ses compagnies (2e et 3e) entrèrent dans Montbéliard. En même temps, on avait cru devoir déployer en tirailleurs la fraction disponible du 30e de marche dans le bois du Mont en arrière de Dung. A la nuit, cette troupe, avec le 25e mobiles, venait camper sur le plateau de Sainte-Suzanne.

Enfin le 16e de ligne, qui avait été, comme il a été dit, retiré à la 2e division et laissé à la disposition du général commandant le corps d'armée, avait fourni un de ses bataillons pour servir de soutien à l'artillerie de réserve, et bivouaqua sur le plateau en arrière du régiment étranger.

 

(3) A la 1re brigade, le 5e bataillon de chasseurs, débarqué dans la nuit à Clerval, arriva à 5 heures du soir à Sainte-Marie.
La moitié du régiment étranger , sous les ordres du commandant Marey Monge, avait opéré avec la 3e divison. Le reste du régiment arriva le soir, à Sainte-Marie. A la 2e brigade, le 29e mobiles arriva le soir, partie à Clerval, partie à Fontaines; la moitié du 30e de marche débarqua à Clervalle le 15 à 11 heures du soir. Seul, le premier détachement de ce régiment était à Présentevillers.

(4) Journal de la 2e brigade.

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18710116 - Décret N° 1144

1871 - Ministère de la guerre. République française. Décrets, arrêtés et décisions de la délégation du gouvernement de la défense nationale hors de Paris.

 

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