18710115 - Journée du 15 janvier - Mouvements des corps français

1910 - La guerre de 1870-71 - Etude sur la campagne du Général Bourbaki dans l'Est - TIII - Arcey Héricourt

 

Nous avons laissé le IIe bataillon du 32e mobiles tiraillant à l'Est de Dung contre les fractions ennemies venues de Sainte-Suzanne (1). Après une violente fusillade et devant un vigoureux retour offensif des Allemands, le bataillon français se replia sur Dung. Il fut alors remplacé par celui du 33e de marche (2) qui l'avait suivi. Ce dernier parvint à prendre pied au bois de la Haie, et bientôt, soutenu par la partie disponible du régiment étranger (Ier bataillon et moitié du IIe) (3), il dépassa la lisière (4). Ramené par un feu violent (5), il se maintint sous bois jusqu'au moment où, vers midi, il fut rappelé sur Dung pour se ravitailler en munitions, puis pour escorter l'artillerie qui se portait vers le plateau de Sainte-Suzanne.

 

(1) Des bataillon Lôtzen et Marienburg ; voir ci-dessus.
(2) Le 33e de marche n'avait qu'un bataillon.
(3) Historique du régiment étranger. Le reste du régiment débarquait ce jour-là à Clerval.
(4) « Malgré les ordres donnés », dit le Journal de la 3e division.
(5) Le capitaine Cérésole, du régiment étranger, était fait prisonnier ; le 32e perdait deux capitaines et une centaine d'hommes.

 

Vers 2 heures du soir, le 33e se déployait au Nord de la route de Dung à Sainte-Suzanne, au Sud de laquelle restait le régiment étranger, tandis que la 18e batterie du 7e régiment (Plessis), prenant position sur « l'escarpement qui domine Montbéliard, ouvrait le feu à 2,000 mètres sur l'artillerie ennemie de la rive droite (1) ».

(1) Rapport du commandant Poizat, commandant l'artillerie de la 3e division. Le 18e du 7e tira 167 coups, et perdit 1 officier et ??? hommes. L'Historique de la 18e du 7e dit que la distance était trop considérable et que le feu n'eut aucun effet.

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Le rôle des troupes disponibles de la 2e division avait été peu marqué (3). D'ailleurs le général Rebelliard n'avait disposé que du 39e de ligne, du 25e mobiles et d'une fraction du 30e de marche.

Au moment du recul du IVe bataillon du 32e mobiles (4), le 1er bataillon du 39e de ligne avait été déployé dans le bois à l'Est de Dung, et plus tard deux de ses compagnies (2e et 3e) entrèrent dans Montbéliard. En même temps, on avait cru devoir déployer en tirailleurs la fraction disponible du 30e de marche dans le bois du Mont en arrière de Dung. A la nuit, cette troupe, avec le 25e mobiles, venait camper sur le plateau de Sainte-Suzanne.

Enfin le 16e de ligne, qui avait été, comme il a été dit, retiré à la 2e division et laissé à la disposition du général commandant le corps d'armée, avait fourni un de ses bataillons pour servir de soutien à l'artillerie de réserve, et bivouaqua sur le plateau en arrière du régiment étranger.

 

(3) A la 1re brigade, le 5e bataillon de chasseurs, débarqué dans la nuit à Clerval, arriva à 5 heures du soir à Sainte-Marie.
La moitié du régiment étranger , sous les ordres du commandant Marey Monge, avait opéré avec la 3e divison. Le reste du régiment arriva le soir, à Sainte-Marie. A la 2e brigade, le 29e mobiles arriva le soir, partie à Clerval, partie à Fontaines; la moitié du 30e de marche débarqua à Clervalle le 15 à 11 heures du soir. Seul, le premier détachement de ce régiment était à Présentevillers.

(4) Journal de la 2e brigade.

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