18980901 - Mort du Lieutenant Harty de Pierre-bourg

JO Madagascar et dépendances du 01/09/1898

 

NÉCROLOGIE

Le Général commandant en chef du Corps occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de M. le lieutenant Harty de Pierre-bourg, de la légion étrangère, tué à l'ennemi le 15 août 1898.

Né le 23 septembre 1867 à Saint-Lubin (Loir et Cher), porté par ses aspirations et les traditions d'une famille militaire vers la carrière des armes, M. de Pierrebourg entrait à Saint-Cyr en 1888 et en sortait avec le grade de sous- lieutenant le 1eroctobre 1890.

Affecté au 95e régiment d'infanterie, il y était promu lieutenant le 1er octobre 1892.

Peu après, son activité et ses aptitudes pour la topographie lui valaient d'être désigné pour faire partie des brigades chargées du levé de la carte en Tunisie et en Algérie; il y accomplissait coup sur coup trois campagnes de 1894 à1897.

Plein d'ardeur, il sollicitait et obtenait bientôt d'être envoyé à Madagascar et était affecté, par décision du 2 mai 1897, à l’État-major du Corps d'occupation.

Les qualités de travail et d'intelligence qu'il y déploya dans des fonctions particulièrement délicates lui valaient l'inscription au tableau d'avancement pour le grade de capitaine.

Lorsque survinrent les incidents du Ménabé, le lieutenant de Pierrebourg fut réintégré, sur sa demande, à l'une des compagnies de la légion étrangère qui étaient destinées à engager les opérations les plus actives contre ces rebelles et à rétablir dans cette contrée l'ordre et la tranquillité. Après s'être fait remarquer au cours de cette période par son zèle et son entrain, il était dernièrement chargé de la création du poste d'Antsoa.

La campagne venait de nous assurer la basse Tsiribihina et l'occupation d'Antsoa, qui couvre flanc Sud de cette ligne de communication importante, avait été effectuée avec habileté par M. de Pierrebourg, sans coup férir et par le simple moyen de la confiance qu'il avait su inspirer aux indigènes.

Une telle réussite dans l'exécution des instructions du Général en chef lui valait, d'ailleurs, de la part de ce dernier, un témoignage de Satisfaction.

Malheureusement, au cours des travaux d'installation du poste, un petit groupe de rebelles, trompant la surveillance des sentinelles, réussit à s'embusquer à portée de fusil et deux balles frappèrent le malheureux officier au moment où il sortait de sa tente. Il était mortellement atteint.

Intelligent, sérieux et instruit, le lieutenant de Pierrebourg avait su acquérir l'estime de ses chefs. Son caractère simple, aimable, et ses qualités de cœur et d'esprit lui avaient gagné l’amitié de tous ses camarades. Sa mort de soldat met en deuil, non seulement une famille dont il continuait les traditions d'abnégation et de dévouement à la patrie, mais le Corps d'occupation tout entier.

18980611 - SUCCESSIONS - Avis de Vente

JO Madagascar et Dépendances - 18980611


Le public est informé qu'il sera procédé, le vendredi dix-sept du mois de juin-courant, à neuf heures du matin, au bureau des revues, sis rue Romain-Desfossés, à la vente aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur, des effets, meubles, livres, vaisselle, armes et accessoires pour la chasse, provisions bouche, vins, liqueurs, objets divers, etc., etc., provenant des successions de MM.
1° Flayelle, capitaine;
2° Robin, capitaine;
3° Morin, medecin-major;
4° Briandet, lieutenant;
5° Rocheron, lieutenant.


la vente sera faite en francs payables en espèces au taux officiel courant. les lots devront être payés et enlevés dans les Vingt-quatre heures, sous peine de vente à la folle enchère de l'adjudicataire.
Fait à Tananarive, le 4 Juin 1898.
Le Commissaire aux Revues,

18980413 - Mort du Capitaine Flayelle et du lieutenant Montagnole

JO Madagascar et Dépendances du 16/04/1898

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de MM. le capitaine Flayelle et le lieutenant Montagnole, tués à l'ennemi le 12 mars 1898.


Né le 23 septembre 1858 à Saint-Nabord (Vosges), M.le capitaine Flayelle était entré à Saint-Cyr le 29 octobre 1878; il était affecté, à sa sortie de l'école, au 91e de ligne. Nommé lieutenant le 29 juillet 1885, il était classé au 21e régiment de la même arme.

 
Plein de vigueur, d'entrain et recherchant, dès le début de sa carrière, l'occasion de se distinguer et de faire campagne, il demandait et obtenait de servir en Algérie, où il était placé au 1er régiment de tirailleurs.
 
Promu capitaine le 2 octobre 1891, il était affecté au 131e régiment de ligne, à Orléans. Passé au 2e régiment de la légion étrangère, il fut promu chevalier de la Légion d'honneur le 11juillet 1896; l'année suivante, il était désigné pour servir a Madagascar. Parti de Marseille le 10 août 1896, en même temps que le Général Gallieni, il débarquait à Tamatave le 5 septembre suivant. Il faisait, à la tête de la 1re compagnie de légion, toute la campagne contre l'insurrection hova et prit une a large part à plusieurs opérations importantes. Il se distingua, en particulier, à la prise du village fortifié Nosibé ; à cette occasion, il méritait d'être cité à l'ordre du Corps d'occupation le 21 février 1897, pour : « Avoir montré une bravoure et un sang-froid dignes des plus grands éloges, le 6 février 1897, en dirigeant, sous un feu très vif, l'escalade d'une des portes du village forlilié de Nosibé, avoir ensuite très habilement dirigé la poursuite des rebelles dans la vallée de l'Ikopa et provoqué ainsi près de 3.000 soumissions en deux jours ».
 
Au mois d'octobre 1897, dès que la tentative de révolte des Sakalaves de la Tsiribihina fut conue à Tananarive, le capitaine Flayelle, envoyé dans le Ménabé, se portait en toute hâte au secours d'Ambiky, où il arrivait le 17 novembre Il méritait, à cette occasion, d'être cité de nouveau à l'ordre du Corps d'occupation pour: « Avoir fait preuve de beaucoup de bravoure et de sang-froid dans le commandement des deux compagnies de renfort qu'il a conduites, du 14 au 17 novembre 1897, de Bemena à Ambiky, à travers une région boisée infestée par des bandes rebelles. A constamment marché de sa personne avec la tête d'avant-garde ».
 
Quelques semaines plus tard, M. le capitaine Flayelle prenait le commandement des troupes de la province de Tulléar. Notre extension méthodique dans cette province ayant été, à diverses reprises, entravée par les incursions à main armée d'une bande réfugiée dans le massif boisé du Vohinghezo, il se mettait à sa poursuite. C'est au cours de cette opération, couronnée de succès, que M. le capitaine Flayelle, qui marchait avec son intrépidité accoutumée à la tête d'avant-garde, est tombé mortellement frappé sous le feu de l'ennemi, méritant d'être cité encore une fois à l'ordre du Corps d'occupation.
 
M. !e capitaine Flayelle était un officier du plus grand mérite; à ses remarquables qualités militaires, à une bravoure à toute épreuve, il joignait une instruction étendue, un esprit fin et lettré qui donnait le plus grand charme à ses relations. Ses chefs l'avaient en haute estime et il était aimé de ses hommes, qu'il traitait avec justice et bonté. On se rappelle qu'au mois de novembre 1896, il n'avait pas craint d'exposer sa vie pour sauver un de ses légionnaires sur le point de se noyer dans l'Ikopa; il avait été cité une première fois à l'ordre du Corps d'occupation pour ce bel acte de courage et de dévouement.
 
La mort de ce brillant et valeureux officier sera déplorée par tous ceux qui l'ont connu.
 
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Né le 31juillet 1869 a la Ravoire (Haute-Savoie), M. le lieutenant Montagnole entrait à Saint- Maixent le 1er mars 1891. Affecté, à sa sortie de l'école, au 1er régiment de légion étrangère, il faisait campagne au Soudan, du 23 février 1894 au 27 janvier 1895, et y faisait preuve de solides qualités militaires. Il était promu lieutenant le 1er avril 1895.

 
Désigné pour servir à Madagascar, il s'embarquait à Marseille le 10 octobre 1897 ; arrivé le 4 novembre à Tamatave, il montait à Tananarive avec un détachement qu'il conduisait peu après dans le sud, à Ihosy.
 
Tout dernièrement, il fut classé à la compagnie de M. le capitaine Flayelle et prit part, avec elle, à l'opération dirigée contre les rebelles du Vohinghezo.
 
Il marchait à la pointe de l'avant-garde, dont il avait le commandement, lorsqu'il tomba mortellement frappé à côté de son capitaine.
 

Le Corps d'occupation perd, en la personne de M. le lieutenant Montagnole, un officier de valeur et d'avenir, qui sera vivement regretté de ses chefs et de ses camarades.

18980412 - ORDRE GÉNÉRAL 239

JO Madagascar et Dépendances du 12/04/1898

 

Notre extension méthodique dans la province de Tulléar et dans l'ouest du cercle des ayant été, à diverses reprises, entravée par les incursions à main armée d'une bande réfugiée dans le massif boisé du Vohinghezo, sis à l'Est du confluent du Mangoka et du Malio, M. le capitaine Flayelle, commandant les troupes de la province de Tulléar, fut chargé de chasser cette bande de son repaire.

Il idisposait,pour l'opération projetée:

D'un détachement de la 1re compagnie de Légion sous les ordres de M. le lieutenant Montagnole.

De quelques hommes de la 11e compagnie du 13e régiment d'infanterie de marine.

D'une pièce de la 6e batterie de montagne (lieutenant Defer).

D'un détachement de la 6e compagnie du 1er malgache.

D'un détachement de la 8e compagnie du 2e malgache (sous-lieutenant Garenne).

D'un détachement de la milice de Tulléar (M. l'inspecteur Charles).

Ce groupe  quitta le poste de Soaserana le 11 mars dans l'après-midi, passa le Malio et, après un repos de quelques heures, se remit en route à 11 heures du soir. Il se heurta, à 4h45 du matin à des escarpements boisés occupés par les rebelles, qui accueillirent la tête
de colonne par un feu très nourri.

Aux premiers coups de feu, MM. le capitaine Flayelle et le lieutenant Montagnolle qui marchaient à l'avant-garde, tombaient mortellement blessés.

M. le lieutenant Defer prenait alors le commandement et donnait ses ordres pour l'enlèvement de la position, qui fut aussitôt effectué, grâce à un mouvement tournant vigoureusement conduit par M. le sous-lieutenant Garenne et malgré les énormes difficultés du terrain et la résistance déployée parles rebelles abrités derrière les retranchements qu'ils avaient organisés et derrière lesquels ils laissèrent de nombreux cadavres.

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances cite à l'ordre du Corps d'occupation :

M. le capitaine Flayelle, commandant la 1re compagnie du bataillon étranger et les troupes de la province de Tulléar :
«A été mortellement blessé, le 12 mars au matin, dans la forêt du Vohingheso, en marchant, avec sa bravoure habituelle, à la tête d'avant-garde».

M. le lieutenant Montagnole, de la 1re compagnie du bataillon étranger :
« A fait preuve de beaucoup de bravoure, le 12 mars 1898, dans le commandement de la pointe d'avant-garde, jusqu'au moment où il est tombé mortellement blessé ».

Durlach, N° Mle 20929, soldat de 2e classe à la même compagnie :
« A montré la plus grande bravoure à l'assaut des retranchements où s'étaient embusqués les rebelles, assaut au cours duquel il a été mortellement blessé ».

Griseur, N° Mle 21921, soldat de 1re classe à la même compagnie, ordonnance de M. le capitaine Flayelle :
« Se trouvant en dehors de la ligne de feu, est allé sous les balles ramasser le corps de son capitaine mortellement frappé, est revenu ensuite chercher le corps du lieutenant Montagnole, puis est retourné au feu ».

Vonoch,N° MleÎ481, soldat de 1re classe a la même compagnie :
« A fait preuve d'une grande bravoure dans l'assaut des retranchements du Vohinghezo, assaut au cours duquel il a été blessé à l’aine »,

Mangalli, N° Mle18220, soldat de 2e classe à la même compagnie :
« S'est élancé avec impétuosité à l'assaut des retranchements du Vohinghezo et y est arrivé en même temps que l'officier qui commandait l'attaque ».

Laos, N° Mle 16063, soldat de 2e classe à la même compagnie :
« Etant blessé au coude, est resté à sa place de combat jusqu'à la fin de l'action ».

Pugin, N° Mle 14810, soldat de 2e classe à la même compagnie :
«Etant à la pointe d'avant-garde et se trouvant immédiatement derrière le lieutenant Montagnole, qui venait d'être blessé, a continué à tirer et a eu son fusil brisé par une balle ».

Schmider, N° Mle 14921, soldat de 2e classe à la même compagnie :
« S'est conduit brillamment pendant l'attaque du Vohinghezo, au cours de laquelle il a été légèrement blessé ».

Courvoisier, N° Mle B 1429, 2e canonnier, conducteur à la 6e batterie de montagne :
« A aidé avec beaucoup de sang-froid à la mise en batterie de la pièce et l'a pointée avec calme à moins de 100 mètres des retranchements ennemis ».

Ramanarany, N° Mle 5729, tirailleur de 1re classe à la 8e compagnie du 2e régiment malgache :
« A été mortellement blessé en s'élançant avec bravoure à l'assaut de la position du Vohinghezo ».

Le Général adresse en outre ses félicitations:

A M. le lieutenant Defer, de la 6e batterie de montagne :
«« Pour le sang-froid dont il a fait preuve en prensnt,le 12 mars 1898, le commandement de la colonne du Vohinghezo après la mise hors de combat de M. le capitaine Flayelle, et dans des conditions particulièrement difficiles, et en n'hésitant pas, après les pertes cruelles qu'avait subies la colonne dès le début de l'action, à ordonner une vigoureuse offensive contre l'ennemie ».

A M. le sous-lieutenant Garenne, de la 8e compagnie du 2e régiment malgache :
« Pour avoir commandé avec beaucoup de bravoure, le 12 mars, la troupe d'assaut qui enleva, a la baïonnette, les retranchements du Vohinghezo et être arrivé le premier sur la position ».

Au sergent rengagé Lelièvre, N° Mle 9394, de la 1re compagnie du bataillon étranger :
« Pour avoir fait preuve du plus grand sang-froid lorsque la tête de colonne fut assaillie par une grêle de balles et avoir rallié ses hommes sans précipitation ».

Au maréchal-des-logis Grenot,N" Mle B 30853, de la 6e batterie d'artillerie de montagne :
« Pour avoir mis sa pièce en batterie sous le feu de l'ennemi et conduit le tir pendant toute l'action avec le plus grand calme ».

Au soldat de 2e classe Kiener, N"M18 20991, de la 1re compagnie du bataillon étranger :
« Pour avoir, bien que blessé au mollet, aidé à transporter, sous les balles, en arrière de la ligne de feu son Capitaine mortellement blessé».

Au 1er canonnier servant Revel, N° Mle B 38486, de la 6e batterie de montagne :
« A organisé, sous le feu de l'ennemi, une ambulance pour panser les blessés, auxquels il a prodigué ses soins ».

Au soldat de 2e classe Satta, N° Mle 13604, de la 1re compagnie du bataillon étranger :
« Pour avoir aidé, avec beaucoup de sang-froid et de dévouement, l'infirmier Revel dans les soins donnés aux blessés ».

Au soldat de 2e classe Py, de la 11e compagnie du 13e régiment d'infanterie de marine :
« Pour avoir aidé à mettre la pièce en batterie sous le feu de l'ennemi ».

Le Général commandant en chef adresse en même temps ses félicitations aux détachements des compagnies de milice de Fianarantsoa et Tulléar pour le concours dévoué qu'ils ont apporté à la colonne commandée par M. le capitaine Flayelle. Il félicite particulièrement :

M. l'inspecteur de 2e classe Charles, commandant la compagnie de milice de Tulléar :
« pour son énergique attitude pendant toute l'action et les mesures judicieuses qu'il prit pour empêcher la droite d'être débordée par les rebelles. »

M. le garde de 4e classe Morel, de la compagnie de Fianarantsoa :
« pour le sang-froid qu'il a montré dans la garde du convoi et de l'ambulance, attaquée à plusieurs reprises par l'ennenii.».

Le caporal de milice Razafy, N° Mle 399, les miliciens Randratsirava, N° Mle 239, Raizanaka, N° Mie 298, Raimitsiry, N° Mle 358, de la compagnie de Fianarantsoa :
« pour s'être particulièrement distingués dans la défense du convoi de la colonne ».

Le Général décide, en outre, que les postes d'Ankazoabo, Soaserana, Vorondreoet Manera, porteront, à compter de ce jour, les noms de : poste Flayèlle, poste Montagnole, poste Durlàch, poste Ramanarany.

Un exemplaire du présent ordre sera.remis àchacun des officiers et hommes de troupe qui y sont dénommés ou envoyé à leur famille.

Tananarive, le 10 Avril 1898.
Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, GALLIENI.

18980215 - TERRITOIRES CIVILS - TULLÉAR

JO Madagascar et Dépendances - 18980215


M. le capitaine Flayelle, commandant les troupes de la province de Tulléar, a fait parvenir au Gouverneur Général les renseignements suivants sur les marches et reconnaissances qui ont été exécutées récemment par les troupes placées sous ses ordres.

Le 21 décembre, M. le capitaine Flayelle s'est mis en route, par eau, avec un détachement de légionnaires destiné, d'une part, à renforcer le poste d'Ankolofotsy, situé sur la rive droite de l'Onilahy, d'autre part, à fournir l'escorte d'un convoi de ravitaillement.

Le 22 décembre, ce convoi, constitué avec 37 pirogues réquisitionnées à St-Augustin, remontait l'Onilahy jusqu'à Ilandza, résidence du roi Tsilivo.

Le 23 décembre, il atteignait Ankolofotsy.

Ce poste est actuellement solidement organisé, mais les dernières crues du fleuve ayant montré qu'il n'est pas complètement à l'abri des inondations, un poste-annexe a été établi un peu plus au nord et à une altitude supérieure.

Du 22 au 24 décembre, une reconnaissance a été effectuée par M. le lieutenant Marceau, avec un détachement de tirailleurs malgaches, sur la rive droite de la basse Fiherenana, où circulent encore quelques pillards, voleurs de boeufs pour la plupart.

Jusqu'au,poste de Vorondreo, la reconnaissance a trouvé le pays absolument tranquille; mais il n'en est pas de même à partir de ce poste, au delà duquel les indigènes subissent encore l'influence de Tompomanana, qui a établi un campement dans les environs d'Andemba.

En prévision d'une vigoureuse offensive qui sera prise prochainement contre ce chef rebelle, le poste de Vorondreo a été renforcé, le 7 janvier, par undétachement de 15 tirailleurs malgaches; en outre, M. le capitaine Génin a reçu l'ordre de se rendre, le 8 janvier, avec 45 tirailleurs, à Vorondreo, qui doit être occupé également par M. le capitaine Flayelle, le lieutenant Rose et 30 légionnaires.

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