19331001 - Le Capitaine Lhomme

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19331001 - La Conquête du Sud-Oranais ... suite

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19330316 - Marlène, Vénus des Légionnaires

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19330312 - La Conquête du Sud-Oranais V

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19330311 - Un écrivain à la Légion étrangère

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Ce fut pour moi une belle surprise lorsqu'à Sidi-bel-Abbès, je reconnus l'autre jour Francis Doré sous l'uniforme de légionnaire. J'en restai sidéré.

Doré qui, tout jeune, entra dans les lettres par la porte de la poésie et fut récompensé par les Jeux Floraux Nivernais, abandonna bientôt les muses pour se lancer dans la polémique. Il écrivit les « Lettres du Maroc», publiées par la «Presse Libre», en 1929 et 1930.

Rédacteur à l'« Echo du Maroc ». Rédacteur en chef de « La Vérité Marocaine ». Secrétaire de rédaction à «Terre d'Afrique Illustrée ». Directeur fondateur du « Sud Oranien », il est membre adhérent de la Société des Gens de Lettres où ses parrains furent, je crois Charles Cluny et Paul-Yves Sébillot.

Son livre « Albert Londres n'a rien vu » est encore dans toutes les mémoires, a jeté une clarté nouvelle et sincère sur les pénitenciers militaires.

Son recueil de contes « Dans l'oasis », écrit au Sahara, apporte des documents précieux sur des questions généralement ignorées ou méconnues.

Doré à la Légion ! Impossible ! !
Après les congratulations d'usage, je lui demandai :

— Pourquoi vous balladez-vous en costume de légionnaire ? Autorisation spéciale pour cueillir les éléments d'un nouveau roman ?
—Pas du tout, je suis légionnaire, légionnaire pour de bon et depuis un an déjà.
— Sans blagues ? et pourquoi un tel coup de tête ?
— Mon cher, je regrette de vous désillusionner, mais il n'y a ni coup de tête, ni roman d'aventures dans ma décision. Ayant déjà onze années de service, j'ai éprouvé le désir très légitime de terminer ma carrière de soldat. J'ai voulu aussi connaître la légion autrement qu'à travers les racontars faits autour de cette admirable organisation militaire.
— Et maintenant vous allez écrire sur la Légion.
— Peut-être. Mais si j'écris un jour, ce ne sera qu'à la fin de ma carrière.
— Et serez-vous alors pour ou contre ?
- Pour, pardi, mille fois «pour». Ceux qui furent légionnaires et qui en médisent, devraient loyalement faire un retour sur eux-mêmes et considérer les raisons de leur hostilité à l'égard de la Légion. Ils se rendraient compte alors que l'origine de leur ressentiment remonte à leur conduite.

D'ailleurs, si les légionnaires étaient malheureux pourquoi reviendraient-ils à la Légion ? Comme l'a dit si justement le Commandant de Corta. « Chassez le légionnaire, il revient au galop», c'est le plus bel argument que nous puissions opposer à nos détracteurs.
— Que n'a-t-on pas dit sur la Légion! Mais puisque j'ai la bonne fortune de vous tenir par un boulon de capote racontez-moi exactement ce qu'elle est.
—Impossible. Je n'ai pas le droit de vous en dire plus que je n'ai déjà dit, car je pressens mon cher confrère que vous avez l'intention de m'interviewer.
— Oh ! comme vous me jugez mal. Mes intentions sont d'une pureté filiale. Cependant, vous opposez-vous à ce que je parle de votre présence à la Légion ?
— Pas du tout. Je ne me cache pas. Je suis au contraire très fier d'y servir et je revendique hautement mon titre de légionnaire.
—Vous me donnez envie d'y goûter.
— Les portes sont largement ouvertes. Mais, je vous en préviens, la plus petite portion est de cinq ans.
—Cinq ans ? Alors, mon cher, je demande quelques jours de réflexion avant de frapper à la porte de votre paradis.

De la Serna.

19330223 - Le film de la Légion

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