193712 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 13 novembre 1937

BNF

LA LEGION

 

Compte rendu de la réunion mensuelle du 13 novembre 1937

La séance est ouverte à 21 heures par le président Maurer entouré de tous les membres du Comité directeur. Après la lecture du procès-verbal de la réunion du 9 octobre, celui-ci mis aux voix est adopté sans observation.

Se sont fait excuser: les camarades Favre-du-Trembley, Debelle et Temerson. Le président fait un compte rendu succinct de la réception officielle à l'Exposition, et le camarade Zarka fait passer sous les yeux des camarades qui n'ont pu y assister de nombreuses
photos. Le président remercie tous les camarades qui sont venus à la cérémonie de la Flamme qui a été ravivée par la F.A.R.A.C. le samedi 30 octobre.

Il est donné lecture d'un avis émanant du service des naturalisations au Ministère de la Justice duquel il résulte que par suite de son changement de local, de nombreuses demandes sont restées en souffrance, mais, installé maintenant 17, rue Scribe (9e), ce service reprendra avec plus de vigueur que jamais.

Il est fait une ample distribution d'entrées gratuites à l'Exposition, de même que la distribution des billets de la tombola organisée par la Fédération des Engagés Volontaires alsaciens-lorrains pour laquelle, par solidarité, la société avait souscrit 50 frs.

Un don anonyme de 50 frs est remis au président et, de son côté, le camarade Kasché verse également la somme de 21 frs 40, provenant de ses remises commerciales; le tout est versé à la caisse de secours immédiats.

La Société sera représentée par une délégation avec son drapeau au service célébré le 14 novembre par l'U.N.C.; à la cérémonie d'adieux au Général Gouraud le 17 novembre ; à la Flamme ravivée'par les anciens combattants Montmartrois le 19 novembre; à la fête commémorative organisée par la
Djellaba le 27 novembre; à la conférence du 170° et 174° le 1°1' décembre; au gala et bal de nuit des Coloniaux le 11 décembre.

Par ailleurs, le président rappelle que la fête de l'arbre de Noël aura lieu le dimanche 26 décembre, à 14 heures, au siège; le président de la Commission des fêtes fait un pressant appel à tous les camarades pour des dons en espèces ou objets qui doivent être distribués aux enfants.

Comme les années précédentes, la Légion aura l'honneur de raviver la Flamme le samedi 1er janvier 1938, et, conformément à l'Usage, son cortège sera précédé d'une musique militaire. Le président ayant demandé au Général Mordacq de vouloir bien accomplir le geste symbolique, le Général lui a répondu que n'ayant rien à refuser à sa vieille et chère Légion, qu'il acceptait avec Joie. En conséquence, le président invite les camarades de se trouver nombreux, le 1er janvier prochain, à 18 heures, au métro George-V ; décorations et insigne bien appaents.
»
Correspondance. — Lettres: du Colonel Azan ; des camarades Vaillant, président de la Société de Reims; de la Mutuelle des Armées ; de Bilger et Burno. Le président a également reçu une lettre du Ministre des Pensions destinée à l'ancien légionnaire Cros Paul, mais celui-ci étant inconnu, la lettre est confiée à la gérante qui la tient à sa disposilion. Enfin, il est donné lecture d'une lettre du camarade Carpeutier, ex-chef de fanfare du 1er Etranger à Bel-Abbès, qui demande au président Maurer l'autorisation le lui dédier une oeuvre musicale pour tambour, clairon et fifre qu'il a harmonisé(pour chant et piano; le président, très touché de cette délicate attention, remercies sincèrement le camarade Carpentier.

Grâce au constant et inlassable dévouement du camarade Flieg, plusieurs camarades ont été embauchés au cours du mois.

Le président donne lecture d'une lettre émanant du Colonel Messal, président de la jellaba, offrant un emploi très intéressant à un légionnaire parlant l'arabe; le camarade Zarka pose aussitôt sa candidature; le président lui souhaite bonne réussite.
De nombreux secours sont remis à des jeunes libérés et à d'anciens nécessiteux; plusieurs nouvelles adhésions sont enregistrées et plus rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 h. 30.

Le Secrétaire général: CUÉREL.

AVIS
La Légion étant désignée pour ranimer la Flamme le samedi 1er janvier 1938, et le geste symbolique devant être accompli par l'ancien Lieutenant du 1er Etranger, le Général Mordacq, ancien Directeur du Cabinet militaire du Président Clémenceau, le président Maurer invite amicalement toutes les sociétés fédérées de vouloir bien s'y faire représenter par une délégation avec drapeau, fanion ou étendard. - Rassemblement: le samedi 1er janvier 1938, à 18 heures, métro Ceorge-V, d'où le cortège partira, musique en tête.

193704 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION EN DEUIL !

BNF

 

On honore les braves en proclamant leur courage, en consacrant leur mémoire et en exaltant leur exemple!

C'est ainsi que j'ai la douloureuse mission de faire connaître à tous, la mort prématurée et combien troublante du cher camarade Mâder, Capitaine de réserve, Officier de la Légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre, Commandeur du Ouissam-Alaouite, Vice-Président de « La Légion », membre du conseil d'administration de la F.A.R.A.C. et militant de nombreux groupements d'anciens combattants et victimes de la guerre, dont le corps fut trouvé sur la voie publique à proximité de son domicile dans la nuit du dimanche 21 février dernier.

Ignorant les causes de cette mort foudroyante, je m'abstiens de tout commentaire pour n'enregistrer que le fait brutal de la disparition d'un loyal serviteur du pays, d'un bon camarade dont le souci constant fut de rechercher toutes occasions pour se dévouer à son prochain.

Sa destinée fut celle de tant d'autres qui par un triste jour quittent le sol natal pour venir s'enrôler dans cette glorieuse Légion Etrangère, creuset régénérateur où viennent se fondre déceptions, angoisses et adversité et qui permet de se recréer une vie nouvelle faite d'honneur et de gloire.

Et quand donc les Français voudront-ils comprendre que tous ces parias qui meurent au service de la France, rempart des libertés, leur épargnent larmes et deuils et quand donc les Pouvoirs Publics seront-ils moins parcimonieux pour leur reconnaître, s'ils en expriment le désir, les mêmes droits qu'à nos nationaux !

Étranger! Non pas! 0 France, depuis quand
Le baptême du sang n'est-il plus un baptême?
Qui donc vous renierait Français sans un blasphème,
Martyrs du Cameroun, héros de Tuyen-Quan?

Oui, vous êtes à nous, et nôtre est votre gloire;
Les lauriers sont à nous dont vos fronts sont fleuris,
Et, parmi les plus beaux feuillets de notre Histoire,
Notre orgueil compte ceux que vous avez écrits.
(DACHERES)

Ci-dessous le discours que j'ai eu la douleur de prononcer sur la tombe du cher disparu :

Monsieur le Maire, Mesdames, Mes chers camarades et amis,

La Légion est en deuil, un maillon de la chaîne si fraternellement forgée depuis tant d'années vient de s'en détacher par la mort prématurée de notre très cher et à jamais regretté camarade Mâder dont le dévouement à la Société fut intarissable, car, doué d'un esprit élevé, il sut pratiquer la solidarité dans le sens le plus noble du terme.

La carrière de notre cher disparu est à la fois simple et émouvante.

Né à Baie, en Suisse, il y exerçait le métier d'ouvrier-serrurier, lorsqu'en 1904, alors âgé de- 24 ans, il contracta un engagement de 5 ans à la Légion où il débuta comme ordonnance pour les chevaux du capitaine Foret; vous dire, mes chers camarades, que Mâder ne répugnait à aucune honnête besogne ayant compris qu'un bon légionnaire était partout à sa place.

A force de travail et de persévérance, Mâder, étant arrivé à se familiariser avec la langue française, se fit admettre au peloton d'instruction des élèves caporaux d'où il sortit brillamment et demanda aussitôt à partir au Tonkin; là sa valeureuse conduite alliée à ses qualités de légionnaire lui valut d'être nommé successivement caporal et sergent.

A l'époque de son retour en Algérie commença la belle épopée de la pacification du Maroc à laquelle il prit part; les combats qui s'y livrèrent furent des plus meurtriers, mais Mâder, quoique blessé et malade des fièvres, eut toujours à cœur de reprendre sa place là où le devoir l'appelait, c'est ainsi qu'il eut l'insigne honneur de participer en 1912 avec la Légion à cette héroïque défense de Fès, qui lui valut la médaille militaire, là même où notre grand chef, le Colonel Gouraud, alors âgé de 45 ans seulement, reçut pour sa brillante conduite et son héroïsme, les étoiles de Général de Brigade.

Et voilà que se déclare la guerre de 1914-1918, Mâder, alors adjudant-chef, n'avait plus qu'un seul désir, prendre place au milieu des défenseurs du Droit et de la Liberté, mais ce n'est pas seulement au Régiment de marche de la Légion qu'il combattit avec vaillance, mais aussi aux bataillons d'Afrique et aux Zouaves où il fut détaché comme cadre.

Cité pour la seconde fois, il fut renvoyé au Maroc d'où blessé et cité à nouveau il revint sur le front français pour y être nommé sous-lieutenant et termine la guerre comme lieutenant et chevalier de la Légion d'honneur. La paix étant rétablie, il va quitter l'armée active pour jouir paisiblement et honorablement de sa retraite proportionnelle à laquelle il a droit par suite de ses 15 années de services actifs.

C'est alors que j'eus le plaisir de faire sa connaissance, il était à la recherche d'une situation que je lui ai trouvée assez rapidement comme chef du service de l'entretien à l'école des travaux publics de Cachan; là comme au régiment il donne toutes satisfactions à ses chefs qui, j'en suis convaincu, le regrettent et le pleurent aujourd'hui au même titre que nous tous.

Mais son désir de servir dépassait le cadre de ses occupations journalières, il voulut mettre à profit cette sollicitude débordante qui le caractérisait en se dévouant à la cause de ses anciens frères d'armes qu'il affectionnait plus que tout, les considérant comme sa seconde famille; c'est ainsi qu'il occupa au sein de notre société la place prépondérante de vice-président, à la satisfaction et à la gratitude de tous.

Nommé lieutenant de réserve au 468 d'Infanterie à Paris, je fus assez heureux de le recommander à l'ancien Colonel de ce régiment, mon cher et vieil ami, le général Matter, alors directeur de l'Infanterie au Ministère de la guerre, qui, après avoir pris connaissance de ses brillants états de services, de ses nombreuses campagnes, de ses glorieuses blessures et citations, n'hésita point à le proposer pour le grade de Capitaine et par la suite, le fil nommer Officier de la Légion d'honneur, rosette hautement méritée et dignement portée.

En 1926, lorsque Sa Majesté le Sultan du Maroc vint pour la première fois en France, le Résident Général, l'honorable président Steeg, me chargea de répartir parmi tous les anciens combattants conquérants du Maroc, un important contingent de l'Ordre Chérifien, l'Ouissam-Alaouite; mon choix se porta immédiatement sur Mâder auquel j'eus la joie d'attribuer l'une des cravates de Commandeur de cet ordre, distinction justifiée puisqu'il en avait été nommé officier dès 1916.

Messieurs, Mesdames, chers camarades et amis, vous connaissez la merveilleuse carrière de celui que nous accompagnons aujourd'hui à sa dernière demeure et que nous pleurons du plus profond de notre cœur.

Légionnaire dans l'âme, c'était un véritable camarade, plus, un ami au cœur généreux, un homme dans toute l'acception du mot; par sa mort la Légion fait une perte irréparable.

Ah! que le destin est donc cruel! Après avoir échappé à la mort qui maintes fois le guettait au cours de meurtriers combats, il meurt prématurément sur cette terre de France qu'il a aimée au point d'en faire sa seule patrie.

Mon cher Mâder, que cette terre de France, que vous avez toujours si vaillamment défendue et pour laquelle vous avez généreusement versé votre sang vous soit légère; qu'il soit permis à vos frères d'armes ainsi qu'à vos amis qui sont venus vous accompagner pour votre ultime voyage, d'adresser à votre mémoire, l'expression de leur profond et inaltérable souvenir; en mon nom et au nom de tous vos amis je m'incline douloureusement ému et vous dis un suprême adieu.

Madame, Monsieur,

Veuillez recevoir pour vous, avec prière de les faire agréer à toute votre famille éplorée, les condoléances attristées de tous les amis de votre cher frère enlevé à l'affection de tous et soyez certains que la tombe qui se ferme aujourd'hui à jamais sur celui que nous pleurons, sera pour la Légion un lieu de pieux pèlerinage.

J. E. MAURER.

193704 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 13 mars 1937

BNF

 

Une séance funèbre est ouverte à 21 heures sous la présidence du président Maurer qui. après avoir annoncé la mort troublante du cher camarade Mader, retrace avec émotion ses obsèques qui se sont déroulées le dimanche 27 février dans le petit cimetière de Cachan (Seine ) et lit le discours (reproduit en première page de l’Écho) qu'il a eu la douleur de prononcer en cette pénible circonstance en présence du frère et de la sœur du cher défunt, de nombreux camarades de la société et d'une grande affluence d'amis et connaissances. Il donne également lecture des lettres de condoléances qui lui sont parvenues du Général Boulet-Desbareau, du Colonel Guinard, des camarades Hildibrand, Walter, Maladry, etc., qui sont aussitôt remises au camarade Brochard avec prière de les faire parvenir à la famille éplorée.

Le président invite l'assistance à se joindre à lui pour envoyer au cours d'une minute de recueillement un souvenir ému sous forme d'une pieuse pensée à la mémoire de celui que nous pleurons tous et la séance funèbre est levée.

A 21 h. 45, le président déclare ouverte la séance ordinaire et prie le secrétaire général de donner lecture du procès-verbal de la réunion mensuelle du 13 février qui est adopté sans observations; sont excusés les camarades Schmid, Jacob et Maladry.

Le camarade Baumgartner, dit « Barret », membre honoraire, habitant Marseille, venant de faire son entrée, le président lui donne l'accolade et raconte dans quelle circonstance il a eu la joie de faire sa connaissance.
Il y a de cela 47 ans, Baumgartner étant Caporal-Infirmier au 2e Etranger a Saïda, profita du passage du détachement du 1er Étranger venant de Méchéria pour se rendre au Tonkin pour faire au président et à l'ami Obertin tous deux Caporaux de ce détachement, une réception qui dura une grande partie de la nuit et au cours de laquelle on fit force libations à la santé des uns et des autres, au bon voyage et au retour, et, lorsqu'à l'aube le rassemblement retentit, nous eûmes juste le temps de mettre sac au dos pour reprendre la route de Sidi-bel-Abbès; si les premières heures de marche parurent pénibles, le souvenir de cet amical accueil dissipa vite toute fatigue.

Le camarade Baumgartner fort ému de ce souvenir, remercie le président et l'assistance et pour marquer sa première visite à la réunion remet à la caisse de secours immédiats une somme de 100 francs.

Le président félicite le camarade Poirot à l'occasion de la naissance de son fils et fait des voeux pour le prompt rétablissement de la jeune maman et la santé du nouveau-né.

Le camarade Pold, avec le drapeau, ayant représenté entre autres, avec le camarade Cuerel, la société aux galas de la Division Marocaine et des Engagés Volontaires Étrangers, le président les remercie.

Le camarade Malinonsky fait connaître qu'il vient d'être naturalisé, le président le félicite et se propose de remercier chaleureusement le directeur du service des naturalisations au Ministère de la Justice.

Lecture est donnée d'une lettre de remerciements de Mme Carpentier-Kauffmann. De nombreux secours sont remis à des anciens légionnaires non sociétaires ainsi que des recommandations du camarade Flieg pour des embauchages; plusieurs admissions nouvelles étant enregistrées, le président, avant de lever la séance, rappelle à nouveau que l'assemblée générale de l'U.S.A.L. se tiendra samedi 20 mars au siège et invite tous les camarades à y assister.

Une nouvelle somme de 1.000 francs est remise par le président au trésorier général Viaud, ce qui fait que la somme dont il reste comptable n'est plus que de 798 fr. 80.

Plus rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est définitivement levée à 23 heures.

Le secrétaire général: CUEREL.

193112 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 14 novembre 1931

BNF

 

« LA LEGION »

Compte rendu de la réunion mensuelle du 14 novembre 1931

La séance est ouverte à 21 heures par le président Maurer entouré par tous les membres du Comité sauf les camarades Favre du Trembley et Darvaux, malades, excusés; excusé aussi les camarades Gavaerts et Goldstein pour maladie.

Le président avant de donner la parole au secrétaire général invite l'assemblée à se lever en l'honneur d ucamarade Poirot, Victor- 8 novembre 1931, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur et aux applaudissements de tous il le félicite et lui donne l'accolade.

Le président rappelle que Poirot a été libéré récemment comme adjudant-chef du 1er étranger avec 21 années de services, 11 campagnes, nombreuses blessures et citations.

Le procès-verba! de la réunion du 10 octobre est lu et approuvé.

Le président remercie tous les camarades qui ont participé au cortège du 11 novem- bre et annonce que la quête a produit la somme de 1.381 fr. 80 répartie de la façon suivante  Flieg, 658,40; Rodatz, 320,80; Stépanolf, 134.45; ffamgmarm, 117,70; La charmante Fernande Druon, 106,50; Besnyi, 37,80; Kauffmann fils, 6,15.

Le président est heureux de pouvoir témoigner à tous ces chers camarades la gratitude de la société tout entière, puisque grâce à leur dévouement de nombreuses misères vont pouvoir être soulagées; il remercie spécialement les dames et jeunes filles qui ont bien voulu accompagner les camarades quêteurs et notamment Mme Henri Poulleux qui a bien voulu prêter son généreux concours au camarade Flieg.

Le président remet l'insigne de la société à Mme Sauer en signe de gratitude pour son inlassable dévouement d'accompagner à toutes les cérémonies son mari, notre porte-drapeau, grand mutilé.

Correspondance, lecture des lettres des camarades Maladry, Valczak, Loosen, de Chastonay et enfin celle du général Théveny par laquelle il remercie la société pour tout ce qu'elle a bien voulu faire en faveur de son protégé Donath qui fut autrefois son ordonnance.

Invitation des camarades anciens combattants « Les Chamois» et agents des T. C. R P. d'assister aux requiem célébrés en souvenir de leurs morts. Partout une délégation avec drapeau représentera la société.

Invitation des Bigors et anciens combattants coloniaux d'assister à leur bal annuel qui se déroulera le samedi 12 décembre, à 22 heures, dans la grande salle des fêtes de la mairie du 10e arrondissement.

Le vice-président Kauffmann fait un pressant appel pour les abonnements ou réabonnements à l'Echo de la F. A. R. A. C.

Un recueil de la Légion étrangère publié par le centre de Marseille est distribué à l'assistance.

Aux nombreuses demandes de renseignements, il est répondu à la satisfaction des intéressés.

Plusieurs demandes de naturalisations sont prises en considération.

Le camarade Poirot fait connaître qu'il peut faire embaucher quelques camarades; sans travail, ce qui est fait séance tenante.

De nombreux secours sont distribués; quelques nouvelles adhésions enregistrées et plus rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 heures.

Le secrétaire général

G. VANGRASDORF.

193111 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 10 octobre 1931

BNF

 

« LA LEGION »

Compte rendu de la réunion du 10 octobre.


La séance est ouverte à 21 heures sous la présidence du camarade Maurer, président, assisté de tous les membres du Comité, sauf le vice-président Mader, excusé.

Excusés : commandant Azan, Goldstein, Petiot et Perrin.

Lecture est donnée par le secrétaire général du procès-verbal de la réunion du 11 juillet qui est adopté sans observation.

Le président souhaite la bienvenue au maître Pourquet, auteur du monument élevé à Sidi-bel-Abbès à la mémoire de tous les légionnaires morts pour la France depuis un siècle; il rappelle que Pourquet, par un ordre du jour du colonel commandant le 1er étranger, a été nommé légionnaire honoraire et fait connaître que le Gouvernement, à son tour, voulant reconnaître son grand talent, l'a nommé chevalier de la Légion d'honneur lors de la promotion du 14 juillet dernier.

Le président, au nom de la Légion tout entière, le félicite chaleureusement et lui donne l'accolade aux applaudissements unanimes et répétés de l'Assemblée auxquels le nouveau chevalier répond par quelques mots fort émus.

Le président adresse ses félicitations au camarade Schimmel, à l'occasion de son récent mariage et au camarade Derome à l'occasion de la naissance de sa fillette, Renée.

Lecture est donnée des lettres des camarades Goldstein, Maladry, Loosen, Walzuck, Britzann, Steenburgade, Mme Gopaerts, qui informe la société que son mari est entrée en convalescence mais se plaint que, pendant toute la durée de sa maladie, le camarade Gopaerts n'a eu la visite des camarades désignés pour visiter les malades et le président, séance tenante, fait désigner trois visiteurs supplémentaires et il est, en outre, décidé qu'à l'avenir le nombre des visiteurs sera porté à 6 et qu'ils seront avisés au commencement de chaque semestre par lettre individuelle.

Le président félicite le camarade Erlacho de son rétablissement et annonce que le camarade Jacob espère pouvoir quitter Lariboisière vers la fin du présent mois.

Invitée par l'Union Nationale des Anciens Chasseurs d'Afrique à se faire représenter à la messe solennelle qui sera célébrée le dimanche 25 octobre en la Chapelle des Missions Catholiques de l'Exposition Coloniale, à la mémoire de tous les chasseurs d'Afrique morts pour la France depuis un siècle, l'Assemblée désigne aussitôt une délégation de huit membres, avec le drapeau; en font partie, avec le président, les camarades Van Grasdorf, Sauer, Fritsch, Krempfs, de Chastoney, Hirtz et Rodatz.

Le président met l'Assemblée au courant de la correspondance échangée entre le général Rollet, l'Office du Protectorat et du Maroc et lui, au sujet d'une démarche faite par le général auprès de M. Lucien Saint pour obtenir, en faveur du plus grand nombre d'anciens légionnaires, l'Ouissam Alaouite et le président, se faisant l'interprète de l'Assemblée tout entière, adresse au général Rollet l'expression de sa respectueuse gratitude pour cette heureuse et généreuse initiative.

Tous les détails sont donnés par le président quant aux dispositions arrêtées pour le succès de la Journée des Troupes de l'Afrique du Nord, qui se déroulera le dimanche 18 octobre; rendez-vous à 10 heures du matin à la Porte de Reuilly.

Le président rappelle que, comme les années précédentes, la F. A. R. A. C. se réunira le 11 novembre à 11 h. 30 du matin au rond-point des Champs-Elysées, côté droit en montant vers l'Arc de Triomphe (devant les bureaux du Figaro) et insiste auprès de tous les camarades libres ce jour-là, de se trouver à l'heure exacte au rendez-vous; tous doivent arborer décorations et insignes.

D'autre part, le Gouvernement ayant autorisé, comme les années précédentes, la quête en faveur de toutes les sociétés adhérentes à la F. A. R. A. C., le président demande des camarades de bonne volonté pour quêter et immédiatement se font inscrire les camarades Danielewicz, Redier, Britzmann, Fliez, Besngi, Stépanoff, de Chastoney, Kremps, Somenschein, Rodatz et Honigmann.

Toutes instructions sont données, mais pour toutes équivoques, une circulaire sera adressée à tous les sociétaires relatant le programme complet pour la Fête de l'Armistice.

Il est rappelé au porte drapeau, le dévoué camarade Sauer, qu'il sera de service avec le drapeau le 18 octobre pour la fête à l'Exposition Coloniale; le 25 octobre, pour la Messe des Chasseurs d'Afrique; le 8 novembre, pour la messe célébrée à 10 h. 30 au Sacré-Coeur à la mémoire des morts des 21°, 23e, 41° et 43e d'infanterie, coloniale et des Bigors (anciens de l'artillerie coloniale).

Au cours de la séance, deux dons anonymes furent remis au président, qui remercia chaleureusement les généreux donateurs.

Différents secours sont attribués à des anciens légionnaires dont un sur la recommandation pressante du général Theveney; de nombreuses adhésions sont enregistrées et, plus rien n'étant à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 h. 30.

Le secrétaire général : Van Grasdorf.

193110 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 11 juillet 1931.

BNF

 

« LA LEGION »

Procès-verbal de la réunion mensuelle du 11 juillet 1931

La séance est ouverte à 21 heures sous la présidence du camarade Maurer, Président, assisté de tous les membres du Conseil d'administration.

Excusés: Schmid, Cuerel, Lévy, Baudson, Maladry.

La parole est donnée au Secrétaire général qui done lecture du procès-verbal de la réunion mensuelle du mois de mai, qui est adopté sans observation.

Lecture du courrier par le Président.

La parole est donnée ensuite à notre Vice-Président Mader qui nous donne lecture d'un article inséré dans l'une des colonnes du journal l'Homme Libre sur la Légion à l'Exposition coloniale.

Le Président nous exprime le désir et les démarches qu'il a faites en vue d'obtenir une journée en l'honneur de la Légion et toutes troupes d'Afrique; le Président prie le camarade Mader, Vice-Président, de bien vouloir se mettre en rapport avec M. Rolland, Président des Anciens zouaves et, en son absence, charge les trois Vice-Présidents de le représenter, le camarade Mader remplacera M. Maurer auprès du maréchal Lyautey.

Ensuite, il est question d'un film sur la Légion étrangère, qui est à l'étude pour être prochainement projeté dans les cinémas.

Le Président Maurer nous fait part que le camarade de Waha, de Sidi-bel-Abbès, embarque aujourd'hui pour Casablanca où il demeurera, à l'avenir, comme associé de Charreau; il ne veut plus rien savoir de la vieille Europe.

Les sociétaires sont avisés que les réunions mensuelles des mois d'août et septembre sont supprimées. La première réunion mensuelle aura lieu le deuxième samedi d'octobre.

Le Président Maurer, avec un très vif plaisir, remet au camarade Van Grasdorf, Secrétaire général, le diplôme d'officier dans l'ordre du Nicham Iftikar, récompense bien méritée pour son dévouement inlassable qu'il ne cesse de témoigner à notre chère société.

Le Président Maurer donne l'accolade au camarade Van Grasdorf et celui-ci remercie le Président et les camarades qui, par leurs applaudissements, s'associe à sa joie.

La parole est donnée ensuite au Président de la Commission des fêtes qui, dans un exposé assez court, nous fait un compte rendu de la sortie champêtre qu'il a organisée le 5 juillet et, d'après son succès, il se propose avec le désir de tous les camarades qui y ont participé, de renouveler cette sortie l'année prochaine, mais à ce sujet le camarade Van Grasdorf fait appel à tous les camarades présents afin de constituer pendant le cours de l'année un fond de caisse afin de pouvoir entreprendre plus clairement l'organisation de cette prochaine sortie.

Pour terminer, le camarade Van Grasdorf adresse tous ses remerciements au camarade Paul Geiger, directeur du « Nocturn'Jazz ainsi qu'à », ses exécutants pour le concours bénévole qu'ils ont bien voulu nous prêter lors de notre fête.

Il adresse aussi ses remerciements au camarade Flote de la sensible attention qu'il a eue en nous offrant 100 litres de bière; mon cher camarade Flote, merci au nom de ceux qui, à bon compte, ont pu apaiser leur soif.

La parole est donnée ensuite au camarade Someck qui nous donne lecture du compte rendu de la fête par le camarade Schmid : a Mon cher Président, « Absent de Paris, je vous prie de vouloir bien m'excuser à la réunion de ce soir et de transmettre à tous nos chers camarades mes amitiés sincères accompagnées de mes meilleurs vœux pour leurs vacances.
Je regrette d'autant plus de ne pouvoir être des vôtres que j'aurais voulu dire à tous ceux de nos camarades qui n'ont pas assisté à notre sortie champêtre de dimanche dernier en la forêt de Saint-Germain, combien ils ont manqué l'occasion de passer un dimanche vraiment gentil.
« Vers midi, par beau temps, les deux autobus, après s'être quelque peu égarés dans la forêt, sont arrivés à l'emplacement choisi où les attendaient déjà quelques camarades venus par leurs propres moyens. Immédiatement après l'apéritif, des groupes se sont formés pour le pique-nique avec toutes ses surprises et ses agréments c'était à qui complétera le menu de son voisin.
« Après le repas, le jazz se fit entendre, des jeux furent organisés pour les enfants, pour les dames et les messieurs de tout âge, la cours en sac mit le comble à une gaieté générale, si franche et si cordiale que, pour mon compte, je puis dire n'avoir rarement assisté à une sortie ou plutôt à une fête, car c'était une vraie petite fête de famille, plus joyeuse.
Comme il faisait passablement chaud et que tout le monde était en action, les cent litres de bière offerts par notre excellent camarade Flote furent particulièrement appréciés, chacun, à son gré, pouvait étancher sa soif et nous en remercions le camarade Flote de tout coeur.
« Les jeux terminés, ce fut le tour à la danse, coupée par des chansons, danse du ventre et autres intermèdes, jusqu'à la fin de l'aprèsmidi.
Malheureusement, Josué n'était pas là pour suspendre le cours du soleil et l'heure du départ approcha, toujours trop tôt en pareille circonstance.
Avant de reprendre place dans l'autobus, le camarade Van Grasdorf donne lecture d'une lettre de notre cher Président, motivant son absence et exprimant ses regrets, auxquels s'ajoutaient les nôtres, de ne pouvoir être parmi nous.
« Le retour, par Versailles, s'est effectué très gaiement avec musique et en chantant et, vers 10 heures, la dislocation eut lieu au 28 du boulevard de Strasbourg.
Il paraît même que quelques danseurs intrépides ont improvisé un petit bal au siège avec le bienveillant concours du jazz et ne se sont séparés qu'à 11 h. 30.
« Nous devons des remerciements pour cette journée, grandement réussie, à en juger des visages rayonants qeu nous avons pu voir, d'une part à l'organisateur de cette sortie, notre dévoué camarade Van Grasdorf et, d'autre part, à tous nos camarades et leurs familles, qui ont bien voulu y assister et contribuer à la complète réussite de cette fête familiale, les uns par leur concours effectif et les autres par leur entrain et leur bonne humeur; s'il est vrai que l'on travaille comme on s'amuse,
il n'y a pas de doute qu'à la Légion nous sommes tous des travailleurs acharnés!
« Enfin, nous devons une mention spéciale à toutes ces très gracieuses dames qui ont bien voulu nous honorer de leur aimable présence, donnant ainsi un caractère tout à fait charmant à nos réjouissances.
« Veuillez agréer, mon cher Président, l'expression de mon entier dévouement et recevez une cordiale poignée de main. »

La lecture de cette lettre fut applaudie par tous les camarades présents.

Plusieurs adhésions sont enregistrées, les cartes de sociétaires distribuées et, n'ayant plus rien à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 heures.

Le Secrétaire général : Van Grasdorf.

193110 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire du 13 juin 1931.

BNF

 

« LA LEGION »

Procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire du 13 juin 1931.

L'Assemblée générale est déclarée ouverte à 21 heures par le Président Maurer, assisté de tous les membres du Conseil d'administration, exceptés les camarades Franckenberg et Perfetti.

Le Président, avant de donner la parole au Secrétaire général, adresse ses souhaits de bienvenue au général Boulet-Desbareau, qui remercie par une allocution pleine de bonté et d'affection pour ses anciens légionnaires qu'il a eu l'honneur de commander comme colonel du 1er étranger, de 1920 à 1925. Le Président salue également le camarade et Mme Walter qui, de passage à Paris, ont bien voulu assister à la réunion; le camarade Isenmann, de la société de Bâle et enfin le maître Pourquet, l'auteur du monument inauguré à Bel-Abbès à la mémoire de nos glorieux morts, qu'il félicite du titre de « Légionnaire honoraire» qui lui a été conféré par l'ordre du 1er régiment étranger, en date du 1er juin 1931, sur sa demande il est aussitôt inscrit comme membre honoraire de la société.

Le camarade Heumann venant de faire son entrée et arrivant en droite ligne de Saïgon (Cochinchine), le Président lui adresse le salut amical de l'Assemblée tout entière et Heumann, très sensible à cette marque de sympathie, remercie le Président de sa fidèle amitié.

Le Secrétaire général donne lecture du procès- verbal de l'Assemblée générale du 11 mai 1930, qui est adopté sans observation. 11 est procédé à l'appel nominal des sociétaires; se sont excusés, les camarades Wetzel, Maladry, Saladieff, Bois, Gotthelf, Donbel, Fountaine, Hirtz, Honigmann et Donse, ce dernier avec un don de 50 francs pour la Caisse de secours immédiats.

Le Président invite l'Assemblée à se joindre à lui pour envoyer, au cours d'une minute de silence, une pensée affectueuse à tous nos chers morts. Cette pieuse manifestation terminée, il prononce l'allocution suivante:

« Mon Général, Mesdames, Chers Amis,
« Tout en respectant les usages, tout en me. conformant à l'ordre du jour, rassurez-vous, je serai bref, car notre chère société, tout comme les peuples heureux, n'a pas d'histoire et d'ailleurs la communion de nos pensées est si étroite, nos actes si naturels et notre raison d'être si élevée, qu'il suffit de nous regarder pour nous comprendre. « Cependant, et sans vouloir anticiper ni sur le rapport moral, dont lecture vous sera donnée dans quelques instants par le Secrétaire général, ni sur la situation financière que vous exposera notre Trésorier général, laissez-moi simplement vous dire que, grâce à l'esprit qui vous anime tous, nous pouvons envisager l'avenir de notre chère société avec une tranquillité parfaite.

« Voyez-vous, mes chers amis, et loin de moi l'idée de vous flatter, la Légion est toujours partout et chaque fois qu'on fait appel à son dévouement, on est sûr de sa réponse affimative; à tout et en toutes circonstances, elle répond invariablement « Présent! » je vous en remercie et, je puis bien vous l'avouer, j'en suis très fier, non seulement comme votre Président, mais également comme Président de la F. A. R. A. C. Car, sans vous en douter, vous occupez, de par votre bel esprit, votre discipline toute amicale et votre amour pour la France une place vraiment enviable dans notre grande famille fédérale.

« Et, depuis les Congrès tenus à Paris, en octobre et, tout dernièrement, à Sidi-Bel-Abbès, une nouvelle famille vous est dévolue puisque l'Union des Sociétés d'Anciens Légionnaires de France, des Colonies et de l’Étranger est définitivement constituée et, pour mon compte, je suis certain de son avenir.

« Et puisque l'occasion m'est offerte, je félicite le général Boulet-Desbareau du beau travail qu'il a fait pendant les cinq années qu'il a commandé le 1er étranger; son action bienfaisante a certainement été imitée par les valeureux chefs des autres régiments étrangers
et sûrement par le vaillant colonel Rollet qui, après avoir commandé pendant la plus grande partie de la grande guerre le régiment de marche de la Légion avec une énergie qui a fait l'admiration de l'armée tout entière, lui a succédé et qui, aujourd'hui, général et inspecteur de la Légion étrangère, peut faire rayonner son esprit « légionnaire» sur l'ensemble des cinq régiments, comme les branches d'un arbre séculaire rayonnent sur le sol qu'elles abritent.

« Enfin nous avons un protecteur puissant en la personne du général Stuhl, sénateur de la Moselle, qui, natif de la Lorraine annexée, est venu à la Légion comme tous les Alsaciens et Lorrains pour se soustraire au service militaire allemand et qui, après avoir été nommé successivement caporal et sergent partit au Tonkin et fut nommé sous-lieutenant à Formose. Aujourd'hui, et malgré sa brillante carrière militaire, malgré la situation prépondérante qu'il occupe dans les grandes Commissions de l'armée et des Finances au Sénat, il n'a pas oublié sa chère Légion, bien au contraire; il met tout son cœur, toute son activité et toute sa puissance au service de ses anciens frères, d'armes et c'est pour moi un devoir très agréable de lui offrir, au nom de la Légion toute entière, avec notre gratitude respectueuse, l'expression de notre inaltérable dévouement.

« Mes chers amis, continuons à nous rendre dignes de nos anciens afin de pouvoir, à notre tour, servir d'exemple aux jeunes et ainsi le Flambeau de la Légion se transmettra de génération en génération au profit de la France, la Patrie des Patries. »

La parole est donnée au Secrétaire général pour la lecture du compte rendu moral qui retrace l'activité et la vitalité de la société pendant l'exercice écoulé et qui se termine par le cri : « Vive la Légion! » lancé de toutes ses forces par son auteur.

Le camarade Carcket, Trésorier général, lui succède pour donner lecture de son compte rendu financier duquel il résulte les chiffres suivants.

Caisse mutualiste
En caisse au 1er janvier1930                        652.75
Cotisations et recettes au cours de l'année  4.203 »
4.855.75
Dépenses de toutes sortes                       4.659.75
Excédent de recettes                                196.40
4.855.75
Portefeuille au 1er janvier 1930.               30.537 64
Portefeuille au 1er janvier 1931.              32.344 52
Plus-value pour 1930.                             1.806.88

Caisse de secours immédiats
Solde en caisse au 1er janvier 1930           2.853.65
Recettes au cours de l'année.                   1.342.80
4.196.45
Secours distribués pendant exercice.        1.419.70
Solde en caisse au 1er janvier 1931           2.776.75
4.196.45
Le camarade Somekh, en sa qualité de Président de la Commission de contrôle, done lecture de son rapport d'où il résulte que les comptes du Trésorier général sont tenus avec un soin au-dessus de tous éloges et aussitôt le Président met aux voix l'adoption de ces conclusions et le rapport financier est adopté par acclamations.

Le Président remercie le camarade Corcket, Trésorier général, son adjoint, le camarade Darvaux, le camarade Somekh et la Commission des finances et en profite pour adresser ses remerciements à tous les collaborateurs du Comité directeur, grâce au dévouement desquels la société a pu réaliser tant dans le domaine moral que dans l'ordre financier les résultats annoncés.

Sur la proposition du Comité directeur, il est procédé à la radiation des camarades dont les noms suivent et ce en conformité de l'article 69 des statuts: Podaway Joseph, 657 — Gerechter, 664 - Hanania, 669 — Urewitock, 689 — Zéconnoff, 715 — Lubiuski, 726 — Teslutschenko, 736 — Eisenberg, 739 — Hausmann, 741 — Tcharstchkine, 746 — oJloudeff, 749 — Tourine, 752 — Dumont, 765 — Rebalko, 756 — Boutron, 770 — Acounis, 771 — Popoff, 773 — Astachoff, 774 — Belousoff, 775 - Rougeon, 778 — Mirotchenko, 779 — Adam, 780 — Schattelez, 783 — Kasriels, 784 — iFlaretoff, 786— Bertin, 787 — Mendlowitz, 789 — Denichefsky, 793 — Kolimstchenko, 794 — Mazouin, 795 — Heure, 797.

Le Comité directeur étant arrivé à l'expiration de son mandat, il est procédé aux élections du nouveau Comité directeur.

Sont réélus à mains levées pour une nouvelle période de trois années : Président, le camarade Maurer; Vice-Présidents, les camarades Mader, Hildibrand et Kauffmann auxquels est adjoint un quatrième Vice-Président en la personne de Favre du Trembley, déjà membre du Comité directeur; Secrétaire général et adjoint, les camarades Van Grasdorf et Cuérel; Trésorier général et adjoint, les camarades Corcket et Dorvaux; Membres, les camarades Schmid, Mainz, Baudson et Sauer, ce dernier est désigné comme portedrapeau. Les camarades Franckenberg et Perfetti ne s'étant pas représentés, il y a lieu de les remplacer; trois candidats sont en présence, les camarades Fritsch, Lévy et Wetzel; il est procédé au vote par bulletins secrets dont le résultat est le suivant: Fritsch, 55 voix; Lévy, 37 voix; Wetzel, 36 voix, plus 5 bulletins blancs; par conséquent, le Président proclamme comme membres du Comité directeur pour trois années les camarades Fritsch et Lévy et l'Assemblée ratifie ce choix par des applaudissements nourris. Le Président félicite les nouveaux élus et se porte garant de leur dévouement.

Du fait de l'entrée de Fritsch au Comité directeur, il est remplacé à la Commission de contrôle par le camarade Boire; il en résulte que la dite Commission est composée des camarades Someckh, Président; Erlacher et Boire, Membres. Sont désignés comme visiteurs pour le deuxième semestre les camarades Bibikoff, Blachère et Geza, qui tous trois seront avisés par le secrétariat général.

Délégués à la F. A. R. A. C. les camarades Mader, Van Grasdorf et Schmid.

Deux dons de 100 francs chacun sont remis au Trésorier général par des camarades qui désirent garder l'anonymat et le Président les remercie chaleureusement.

Le Président remet au Vice-Président Kauffmann, aux applaudissements de l'Assemblée, le brevet du Nicham-Iftikar au grade de chevalier et lui renouvelle ses félicitations.

Un pressant appel est fait auprès de tous les camarades pour le pèlerinage sur la Tombe du Soldat Inconnu, organisé par la F. A. R. A. C. pour le dimanche 28 juin et une somme de 50 francs est votée pour la contribution de la société à l'achat de la couronne fédérale.

Le Président informe l'Assemblée que l'Union fondée à Sidi-Bel-Abbès compte déjà vingt-sept sociétés dont vingt-trois fondatrices et donne la composition de son Comité directeur, élu pour quatre années: Président, Maurer; Vice-Présidents, Mader et Hildibrand, de Paris; Rambaud, de Marseille; commandant Bernot, de Metz; Debelle, d'Oran; Chauvet, de Rabat et Heger, de La Chaux-de-Fonds; Secrétaire général et adjoint Schmidt et Someckh, de Paris; Trésorier général et adjoint, Corcket et Wetzel, de Paris.

Il est décidé que la réunion de juillet aura lieu comme d'habitude, par contre les réunions d'août et de septembre sont supprimées; cependant le Comité directeur tiendra ses réunions pendant les deux mois de vacances.

Le Président a le très profond regret de faire connaître à l'Assemblée le décès du cher camarade Talon, ancien membre de la société et Président de la société de Reims, et il invite tous les camarades libres lundi, le 15 courant de se trouver à 15 heures au cimetière de Saint-Denis afin de se joindre à lui et au drapeau pour rendre un dernier hommage au cher disparu; s'offrent aussitôt, avec le camarade Sauer, porte drapeau, les camarades Schmid, Buchholtz, Boire, ces derniers avec leurs autos

Enfin le camarade Van Grasdorf expose dans tous les détails la sortie champêtre fixée au 5 juillet. Le Vice-Président Mader rend compte de la cérémonie qui s'est déroulée à Versailles le 31 mai et où il a eu la joie de retrouver le général Perrault, qui fut autrefois son chef.

Le Président fait un rapide compte rendu de la réunion de la Salle Wagram: « Pour ou contre la Légion étrangère ».

De nouvelles adhésions sont enregistrées, de nombreux secours distribués et, plus rien n'étant plus à l'ordre du jour, l'Assemblée générale est déclarée close et la séance levée à minuit.

Le Secrétaire général : VAN GRASDORF.

193106 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 9 mai 1931.

BNF

 

« LA LEGION »

Compte rendu de la réunion mensuelle du 9 mai 1931.

La séance est ouverte à 21 heures, sous la présidence du camarade Mäder, vice-président, en l'absence du président Maurer en tournée au Maroc; excusés les camarades Favre du Trembley, Dorvaux, Brandt et Maladry, ce dernier malade.

La parole est donnée au secrétaire général pour la lecture du procès-verbal de la réunion mensuelle d'avril qui est adopté sans observations.

Lecture du courrier par le président de séance et notamment d'une lettre du camarade Walter qui adresse à tous son salut fraternel.

Le camarade Van Grasdorf, en sa qualité de président de la commission des fêtes, après entente avec le Conseil d'administration, soumet à l'assemblée un projet de fête champêtre qui pourrait se réaliser l'un des dimanches du mois de juin et, après approbation, ce projet est envoyé à l'étude de la commission qui fera connaître en temps voulu etpar circulaire individuelle toutes les conditions de réalisation.

Le camarade Schmid, secondé par le camarade Van Grasdorf, fait un compte rendu très fidèle des fêtes qui viennent de se dérouler à Sidi-bel-Abbès à l'occasion du centenaire de la création de la Légion étrangère — son enthousiasme est sans borne et le souvenir en sera inoubliable. Impossible de décrire ce que furent ces quelques journées passées au milieu de la Légion, dit-il, mais pour bien me faire comprendre, je tiens à procéder par ordre.

D'abord, la délégation de la Société de Paris était composée: du président et Mme Maurer, M. et Mme Wetzel, M. et Mme Walter, les camarades Kauffmann, Van Grasdorf, Schmid, Fritsch, Sauer avec le drapeau, Ilirtz et Rodatz auxquels s'étaient joints, quoique président de la Société de Nantes le camarade Barutaud et Mme. Partie de Paris vendredi soir 24 avril, elle arriva à Marseille samedi matin pour s'embarquer le même jour à 16 heures sur le Président Dal Piaz et arriva sans incident le lundi matin à Oran. Départ d'Oran à 9 h. 1/2 en autocar pour arriver à Sidi-bel-Abbès à 11 h. 1/2, où elle fut reçue devant la cour du quartier par le général Rollet. Aussitôt, les cantonnements furent assignés à chaque délégation, car il faut vous dire, mes chers camarades, que 27 sociétés avaient envoyé des délégations et que l'effectif de celles ci était de 252 délégués.

Le reste de la journée de lundi fut consacré à l'installation et aux visites du village nègre. Mardi, flânerie au quartier, en ville et dans les environs.

Mercredi, rassemblement de toutes les délégations avec drapeaux dans la cour du quartier et départ à 15 heures musique en tête pour le monument aux morts des enfants de Sidi-bel-Abbès, où notre président, au nom de l'Union des Sociétés d'anciens légionnaires de France, des Colonies et de l’Étranger, déposa une couronne.

Sonneries, Marseillaise et discours du maire de Sidi-bel-Abbès en présence du gouverneur de l'Algérie, du maréchal Franchet d'Esperey, des généraux Guillaumat, Vandenberg, George, Daugan, Suthl, sénateur de la Moselle, le prince de Monaco, etc. sans oublier les légionnaires de toujours, les généraux Lamiable, Collombat et Théveney et les colonels Szarvas et Forey.

Retour au quartier, toujours musique en tête et dislocation. Le même soir, réception à la gare des détachements avec musique des 2e, 3e, 4e et 5e Étrangers, salut aux drapeaux et retraite aux flambeaux monstre par tous les détachements et les quatre musiques avec tambours, clairons, fifres, cors et trompettes.

Jeudi matin, à 8 h. 1/2, inauguration du monument élevé dans la cour du quartier à la mémoire des glorieux morts de la Légion au cours de cent ans, en présence des détachements avec drapeaux et musiques des cinq régiments, de toutes les hautes personnalités et de toutes les délégations des Sociétés d'anciens légionnaires.

Moment solennel, merveilleux, inoubliable : sur un geste du général Rollet, inspecteur de la Légion étrangère ,qui a été l'inspirateur, le créateur et l'animateur de ces fêtes grandioses en même temps que l'initiateur et l'âme du monument, le drapeau qui recouvre cette œuvre magnifique tombe et alors apparaît dans toute sa splendeur le chef-d’œuvre digne de tous ces braves qui, du monde entier, sont venus apporter à la France, leur patrie d'adoption, le concours de leur jeunesse et de leur sang.

Les quatre cliques sonnent aux champs; les quatre musiques attaquent la Marseillaise, le soleil ardent est de la fête, une escadrille d'avions sillonne l'azur, les cœurs battent à l'unisson, l'émotion est à son comble et dès que les musiques se sont tues, le colonel Forey monte à la tribune pour lire son discours. Le colonel Nicolas, commandant le 1er régiment, lui succède et tour à tour prennent la parole le président Maurer au nom de l'Union, le président du Conseil général au nom du département d'Oran, le maréchal Franchet d'Esperey au nom du ministre de la Guerre et le Gouverneur général de l'Algérie au nom du gouvernement.

J'ai l'honneur et la faveur de vous donner ci-dessous le discours en entier prononcé par notre cher président, au nom de toutes les Sociétés d'anciens légionnaires de France, des Colonies et de l’Étranger :

Monsieur le Gouverneur général Monsieur le maréchal,
Mon général,
Mesdames et chers amis,

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme,
Ouvre le firmament !
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme,
Est le commencement.

Maintes fois déjà j'eus le de triste privilège rappeler aux vivants le souvenir de nos chers morts; maintes fois j'eus le cœur serré en glorifiant dans des cérémonies com- me celle-ci le culte de nos glorieux disparus; mais jamais je n'ai été aussi ému que devant ce monument élevé à la gloire de nos frères d'armes grâce à l'initiative généreuse et de piété fraternelle de MM. le général Rollet et le colonel Forey auxquels j'offre tant en mon nom qu'au nom de l'Union des Sociétés d'anciens légionnaires de France des Colonies et de l’Étranger, l'expression de notre profonde et respectueuse gratitude.

Oui, messieurs, nous honorons aujourd’hui, et la France toute entière est de cœur avec nous, la mémoire à jamais impérissable de tous ces chers glorieux disparus, qui de toutes les parties du monde ont ap- porté à leur patrie d'adoption le concours de leur jeunesse et de leur sang. Ils n'ont pas craint de pousser leur abnégation jusqu'au sacrifice suprême; ils se sont immortalisés car leur gloire est sans pareille et leurs frères d'armes, anciens comme nouveaux, sont réunis aujourd'hui pour leur rendre, dans une communion étroite de pensée, le solennel hommage de gratitude et de souvenir.

Ah! combien il serait souhaitable que le sacrifice suprême de tous ces héros anonymes soit enfin compris par toutes les mères, épouses et sœurs françaises; combien il se- rait désirable que toutes sachent que ceux que nous honorons aujourd'hui, ont droit à leur reconnaissance, puisque le sang versé si généreusement par ces nobles parias leur ont épargné tant de larmes et de deuils.

Dans cette minute solennelle, mes pensées vont vers ces mères, épouses et sœurs étrangères, qui pleurent les leurs tombés si loin de leurs foyers, loin de leur pays et qui n'ont même pas l'espoir de pouvoir un jour s'agenouiller et se recueillir sur leurs tombes.

Mon âme s'élève pour dire à toutes ces éplorées: consolez-vous, la mémoire des vôtres nous est sacrée au même titre que celle de nos propres enfants, car la France, pas plus dans la vie que dans la mort, ne fait de différence entre ceux qui sont nés sur son propre sol et les étrangers accourus pour combattre sous les plis de son glorieux drapeau; tous sont égaux et tous sont honorés avec la même piété,puisque tous ont également bien mérité de la patrie.

Personne ne pourra jamais dire assez haut ce que furent ceux que nous honorons au- jourd'hui; tous braves comme des Paladins, tous également intrépides; pas de différence entre chefs et simples légionnaires, dans les combats tous se ressemblent comme sortis du même creuset.

Ah! messieurs, comprendre l'âme de tous ces braves qui n'avaient qu'un idéal: servir courageusement, loyalement et fidèlement le pays à la gloire duquel ils s'étaient voués corps et âme; les nouveaux venus aspiraient dès le premier jour à la renommée de leurs anciens; les traditions se transmettaient des uns aux autres et le flambeau de la Légion passait de mains en mains, car tous voulaient être dignes du glorieux drapeau qui porte dans ses plis, en lettres d'or, la devise de nous tous : HONNEUR ET FIDÉLITÉ

Gloire soit rendue à nos chers morts et que les mânes de ceux qui reposent dans la terre légère de notre belle Algérie dans les marigots du Mexique, dans les sables du Sud-Oranais, dans les rizières du Tonkin, dans la brousse du Dahomey et de Madagascar dans le bled du Maroc et de la Syrie viennent rejoindre celles dont les corps dorment leur dernier sommeil dans la terre de notre belle France, que toutes soient présentes pour commémorer avec les vivants l'immortalité de la France, la Patrie des Patries.

Et puisque la mort n'est pas une fin, mais une transfiguration, je termine sur ces beaux vers de Victor Hugo :
Les morts sont les invisibles,
Mais ils ne sont pas les absents

A la réunion du mois de juin, je continuerai mon compte rendu des fêtes.

L'assemblée, par ses applaudissements frénétiques, remercie le camarade Schmid pour son magistral exposé et plus rien n'étant à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 heures aux cris de « Vive la Légion ».

Le secrétaire généràl : G. Van GRASDORF.

193103 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 14 février 1931.

BNF

 

« LA LEGION »

Compte rendu de la réunion mensuelle du 14 février 1931

La séance est ouverte à 21 heures, sous la présidence du camarade Maurer, Président, assisté de tous les membres du Conseil d'administration, sauf le cher camarade Mader, Vice-Président, toujours malade.

Excusés: les camarades Maladry et Boire. Avant de donner la parole au Secrétaire général, le Président fait part d'une lettre reçue du camarade Mader, dans laquelle il lui annonce que son état de santé s'est beaucoup amélioré, chose que notre Président et tous les camarades membres de la Légion souhaitent de tout coeur. Le Président Maurer adresse au camarade Mader tous nos voeux pour un prompt rétablissement et qu'il soit bientôt parmi nous et il adresse aussi toute notre sympathie à Mlle Mader, sa chère sœur, qui a soigné notre cher camarade, son frère, comme une mère son enfant.

Il adresse aussi tous ses vœux de bonne et prompte convalescence à notre si dévoué camarade Druon qui, par une si pénible maladie, a été éloigné de nous si longtemps.

Le Président adresse au camarade Van Grasdorf, ainsi qu'à son fils Maurice et sa chère compagne, toutes les condoléances les plus émues pour la perte cruelle dont ils viennent d'être éprouvés en la personne de leur cher petit-fils et fils, Charles Van Grasdorf.

La parole est donnée ensuite au Secrétaire général qui donne lecture du dernier procès-verbal de la réunion du 10 janvier 1931, qui, après lecture, est adopté sans observations.

Lecture du courrier par le Président. —

1° Lettre du Comité de la Flamme, invitation à l'Assemblée générale qui aura lieu le 20 mars 1931, au siège social, 100, rue Réaumur; le camarade Van Grasdorf, délégué de la Légion, y assistera et fera le nécessaire;

2° Lettre du camarade Charpentier, sociétaire qui, pour raisons de ne pouvoir assister plus régulièrement à nos réunions, vu son éloignement, demande au Président de bien vouloir présenter au Conseil d'administration, sa démission de membre actif; après exposé du Président et approbation de l'assemblée présente, sa démission n'est pas acceptée ; le camarade Van Grasdorf est chargé d'aller lui rendre visite ;

3° Lettre du ministre Dormant qui, après un extrait du procès-verbal de la société de secours mutuels de la Légion demandant que les officiers rayés des cadres des armées de leurs pays d'origine ne soient plus autorisés à servir, dès leur arrivée, à la Légion étrangère avec un grade quelconque, mais qu'ils soient obligés de passer par le rang.

D'après le vœu émis par notre Président Maurer et approuvé par l'Assemblée de décembre 1930, c'est avec toute satisfaction que réponse est donnée au Président.

Ensuite, le Président Maurer rend compte au sujet de l'Union des associations d'anciens légionnaires, les multiples difficultés qui ont été soulevées par ceux-là même sur le concours desquels il était en droit de compter pour mener à bien cette nouvelle tâche en faveur de tous les camarades, mais aujourd'hui tout est à nouveau à l'harmonie la plus parfaite, l'union de coeur paraît être réalisée et dans ces conditions, il engage tous les camarades à participer aux fêtes du Centenaire et leur donne rendez-vous à Bel-Abbès pour le 30 avril prochain.

Pour ajouter à cette heureuse nouvelle, le Président nous fait part d'une lettre reçue de l'Office du Protectorat français en Tunisie et c'est avec joie que M. Maurer nous annonce qu'il est en possession de trois brevets de chevalier dans l'ordre du Nicham Iftickhar dont les titulaires sont les camarades Lévy Philippe, Somekh Robert, Wetzel Ernest. Étant un peu émus, nos trois bons camarades reçoivent de la main de notre sympathique Président ces distinctions qui mettent encore une fois de plus la Légion a l'honneur.

La parole est donnée au camarade Van Grasdorf, Président de la Commission des Fêtes, qui rend compte des démarches qu'il a faites pour l'organisation de la matinée du 26 avril, pour fêter le centenaire de la naissance de la Légion.

Cette matinée consistera en un concert suivi de bal et banquet. Plus amples renseignements seront fournis lors de notre prochaine réunion de mars.

Notre camarade Van Grasdorf étant membre de la Commission des Fêtes de la F. A. R. A. C., nous fait part qu'une grande soirée de propagande est en formation et aura lieu le 18 avril, à 18 h. 30, Salle Wagram.

La nouvelle Commission des Fêtes de la F. A. R. A. C. est ainsi constituée : Président : Lesenfant, Président de la T. C. R. P. Commissaire général : Van Grasdorf, Secrétaire général de la Légion.

En mon personnel, mes chers camarades, je vous demanderais d'y assister avec vos familles en plus grand nombre possible, à seule fin de faire briller notre chère Légion par votre présence et par le nombre; tous les camarades recevront en temps voulu une circulaire à remplir et à me retourner, à seule fin que je puisse faire le nécessaire.

Pour terminer, le vœu formulé par le camarade Rodatz sera soumis en temps voulu au ministère, par les soins de M. Maurer.

Plusieurs adhésions sont enregistrées, quelques secours sont accordés.

N'ayant plus rien à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 h. 30.

Le Secrétaire général : VAN GRASDORF.

193102 - L'Echo de la FARAC - LA LEGION - Compte rendu de la réunion mensuelle du 10 janvier 1931.

BNF

 

« LA LEGION »

Réunion du 10 janvier 1931.

La séance est ouverte à 21 heures sous la présidence du camarade Hildibrand, vice-président, remplaçant le camarade Maurer, président, absent, assisté des camarades Kauffmann, vice-président, Van Grasdorf et Curel, secrétaire général et secrétaire général adjoint; Corchet, trésorier, Mainz, Baudon et Sauer, membres du Conseil.

Excusés: les camarades Mäder, vice-président, Favre du Tremblay et Dorvaux, malades, Schmid, Maladry.

Le président de séance invite l'assistance de bien vouloir se joindre à lui pour adresser pendant une minute de recueillement, un hommage respectueux au souvenir du grand soldat, le maréchal Joffre, dont les obsèques ont eu lieu le 7 courant. La Légion y était représentée par une délégation avec le drapeau accompagnant le drapeau de la F.A.R.A.C.

Le président de séance est heureux d'annoncer le rétablissement complet du camarade Druon et lui envoie au nom de tous, nos voeux de bonne convalescence.

La parole est donnée au camarade Van Grasdorf, secrétaire général, pour la lecture du procès-verbal de la réunion mensuelle du 13 décembre 1930. Après lecture, le procès-verbal est adopté sans observations.

Le président de séance fait part du mariage du camarade Jean Chenel avec Mlle Renée Rousselot et présente aux nouveaux époux, présents, tous les voeux de bonheur et de prospérité de tous les camarades de la société.

Le camarade Van Grasdorf fait part de la grave maladie de notre cher camarade et vice-président Mäder, et le camarade Maliarenkoff, qui a été le voir, donne de ses nouvelles. Le secrétaire général demande à quelques camarades de vouloir bien se joindre à lui pour rendre visite dès le lendemain au cher vice-président.

Le président de séance remercie tous les camarades qui ont bien voulu se joindre au drapeau, le 1er janvier 1931 pour la cérémonie rituelle de la Flamme, sur le tombeau du Soldat Inconnu et remercie également tous les camarades qui ont fait partie de la délégation aux obsèques du maréchal Joffre. Le camarade Van Grasdorf s'excuse de n'avoir pu convoquer un plus grand nombre de camarades, le temps lui ayant fait défaut ayant été prévenu trop tard.

Dans un court exposé, le secrétaire général, président de la Commission des fêtes, donne un aperçu de la matinée qui aura lieu le dimanche 26 avril, dans la grande salle de la Fédération, 28, bd de Strasbourg. Cette matinée est organisée pour commémorer le centenaire de la création de la Légion.

La parole est donnée au camarade Kauffmann, vice-président, délégué à l'Echo de la F.A.R.A.C. Il explique les avantages de cet organe et fais un pressant appel à tous les camarades présents pour les engager à s'abonner ou renouveler leur abonnement pour 1931.

Le camarade Corcket, trésorier général, insiste auprès des sociétaires en retard pour leurs cotisations à se mettre en règle avec lui.

Distribution des cartes aux sociétaires. De nouvelles adhésions sont enregistrées et différents secours sont distribués à des camarades.

La séance est levée à 23 heures.

Le Secrétaire général : VAN GRASDORF.

Dernières Infos

Statistiques

  • Clics sur articles 66752

Qui est en ligne ?

Il y a 651 invités et aucun membre en ligne