18960821 - Journal officiel de la République française - Mise hors cadre (Madagascar)

18960821 - Journal officiel de la République française - Mise hors cadre (Madagascar)

 

ARMÉE ACTIVE - MUTATIONS

 

Infanterie. — Par décis. minist. du 20 août 1896 :

M. Cussac, chef de bat. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Détrie, capit. au 104e rég. d'inf., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Flayelle, capit. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Deleuze, capit. au 2e rég. étrang.,est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. de Châteauneuf Randon du Tournel, capit. adjud.-maj. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Rose, lieut. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Badot, lieut. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Dubois, lieut. au titre étrang., au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Récamier, lieut. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Derigoin, lieut. au 2e rég. étrang., est mis cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Comiot, lieut. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

M. Castang, lieut. au titre étrang. au 2e rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

Ms. Lafon, s.-lieut. au 2e rég. étrang., est mis cad. (Madagascar) à dater du 10 août 1896.

189609 - 189612 - Exposé des derniers événements de 1896

Annuaire de Madagascar et dépendances - Année 1898

 

   

 

18960906 - Journal officiel de la République française - Mise hors cadre (Madagascar)

18960906 - Journal officiel de la République française - Mise hors cadre (Madagascar)

 

ARMÉE ACTIVE - MUTATIONS

 

Infanterie. — Par décis. minist. du 5 septembre 1896 :

 

M. Brasier de Thuy, capit. brev. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Brulard, capit. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Fagneux, lieut., au titre étranger, au1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Bellion, lieut. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Morin, lieut. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Prévot, lieut. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Philip, lieut. au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

M. Lancelot, lient, au 1er rég. étrang., est mis hors cad. (Madagascar).

18961126 - Ordre Général N° 184

JO Madagascar et Dépendances - 18961209

 

 

Le 26 Novembre 1896, pendant une reconnaissance dirigée par M. le Capitaine Flayelle, le soldat de 2e classe Ilérold, de la 1ere Compagnie du Bataillon de Légion Etrangère, cherchant un gué pour traverser l'lkopa, perdait pied, entraînait d'abord M. le Capitaine Flayelle qui s'était porté à son secours, puis le Caporal Seylaz de la même Compagnie qui avait essayé de rendre le même service à son Capitaine. Tous trois, roulés et meurtris par une cascade, allaient disparaître, lorsque le sergent-major Broussouloux et les soldats Hergert et Amedei se jetèrent résolument à l'eau. Les deux premiers réussirent à retirer M. le Capitaine Flayelle et le Caporal Seylaz. Le légionnaire Amadei, ramenant son camarade Hérold, se rétablissait sur une roche et allait le sauver, lorsqu'il glissa et disparut à tout jamais avec lui.

En portant ce malheureux accident à la connaissance des troupes, le Général Commandant le Corps d'Occupation tient à rendre hommage au soldat Amadei, mort victime de son dévouement, et adresse ses félicitations à M. le Capitaine Flayelle, au sergent-major Broussouloux, au caporal Seylaz et au soldat Hergert, de la 1ere Compagnie du Bataillon de Légion Etrangère pour le courage dont ils ont fait preuve dans cette circonstance.


Au Quartier Général,
Tananarive, le 5 Décembre 1896.
Le Général Commandant le Corps d'Occupation
et Résident Général de France à Madagascar,
GALLIENI.

NOUVELLES ET INFORMATIONS

 

TANANARIVE

 

La 2e Compagnie de légion (Capitaine Deleuze), mise à la disposition de M. le Commandant du Cercle d'Ambatomanga, a quitté Tananarive le 5 Décembre pour se rendre à Behengy, d'où elle doit concourir à l'occupation du sous-gouvernement de Tsinjoarivo (haute vallée de l'Onivé).

18961201 - Installation la 2e Compagnie de légion àTsinjoarivo

Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 19/12/1896

 

CERCLE D'AMBATOMANGA

M. le Lieutenant-Colonel Borbal-Combret est parti de Behenjy le 1er décembre pour aller installer la 2e Compagnie de légion àTsinjoarivo.

18961206 - Création du 1er territoire militaire.

LA PACIFICATION de MADAGASCAR (Opérations d'octobre 1896 à Mars 1899)

 

Création du 1er territoire militaire.


Ce groupement allait permettre, en particulier, de donner une direction d'ensemble aux battues dans la forêt et de régler, pour les rendre concordants, les mouvements des troupes postées sur les deux lisières, et appartenant à deux cercles différents. Le chef-lieu du territoire était placé à Tanifotsy, pour les motifs qui ont été donnés plus haut ; mais avant d'aller s'y installer, le colonel Combes tint à diriger lui-même une opération combinée dans la forêt à hauteur d'Ambohitandraina.

A cet effet, il rassembla, le 6 décembre, à Ambohitandraina : un peloton de tirailleurs sénégalais et un peloton de tirailleurs malgaches, et prescrivit au capitaine de Thuy de s'établir avec un détachement de légionnaires et de Haoussas aux débouchés de la forêt sur la lisière est, en face d'Ambohitandraina.

 

PACIFICATION DU CERCLE d'AMBOHIDRABIBY

 

Le capitaine de Thuy, commandant la 3e compagnie du bataillon de légion, venait d'arriver dans le cercle de Moranianga.

Dans la nuit du 7 au 8 décembre, un peloton de cette compagnie fut assailli au bivouac par un groupe de rebelles audacieux qui, profitant de l'obscurité, se glissèrent entre les sentinelles et arrivèrent jusqu'aux tentes.

Un combat corps à corps s'engagea, au cours duquel six légionnaires furent blessés à coups de hache et de sagaie.

Le lendemain, le capitaine de Thuy faisait sa jonction avec le colonel Combes.

Cet officier supérieur était parti d'Ambohitandraina et avait traversé la forêt, le 7 décembre, en combinant sa marche avec celle du lieutenant Quintard, de la 10e compagnie haoussa.

Au cours de la marche, un seul homme fut grièvement blessé; on n'avait d'ailleurs rencontré que de toutes petites bandes rebelles.

Le colonel Combes donna sur place des instructions détaillées pour l'occupation de la rive droite du Mangoro et de la lisière orientale de la forêt jusqu'à Mérimitatra inclus.

 

Organisation de Tanifotsy.

 

Le centre du 1er territoire militaire avait été placé à Tanifotsy, à l'entrée de la forêt, sur la route d'Ambatondrazaka, pour permettre au colonel Combes d'exercer personnellement une vive impulsion à la dispersion des bandes de Rabozaka et de Rabezavana, et à la liaison entre les cercles de Moramanga, d'Ambohidrabiby et d"Ambatondrazaka.

Tanifotsy se trouvait très en l'air : le premier soin du colonel Combes fut d'en faire une base d'opérations et de ravitaillement très solide, bien reliée au sud avec Tananarive, au nord-est avec Ambatondrazaka, au sud-est avec Mérimitatra (cercle de Moramanga).

Cette base servirait de dépôt à une force mobile apte à se porter dans toutes les directions.

Le commandant du 1er territoire s'installa à Tanifotsy le 18 décembre seulement, il y avait été précédé par le commandant Mougeot, qui avait commencé l'organisation d'un camp pour deux compagnies (2e sénégalaise et 2e malgache) et une section d'artillerie.

Le principe appliqué pour la construction du camp de Tanifotsy, comme pour celle des autres postes, fut d'y organiser un réduit susceptible d'être défendu par un faible détachement, afin de pouvoir employer la majeure partie de la garnison à des opérations extérieures.

A Tanifotsy, c'était la partie du camp réservée aux officiers qui constituait le réduit. Tout le camp était entouré d'une palissade défensive.

Deux mamelons, qui commandaient le camp à petite distance, furent occupés par deux blockhaus, dont le plus important fut armé avec la section d'artillerie.

Liaison de Tanifotsy avec Tananarive.

 

Analabé avait été occupé le 6 décembre, Anjozorobé le fut le 10.

La liaison de Tanifotsy avec Anjozorobé fut assurée par deux blockhaus : les Roches plates et Ampamoizankova.

L'expérience ayant fait reconnaître que la distance entre Analabé et Anjozorobé était trop considérable, un blockhaus fut construit, au commencement de février, à Nossi-Yola, afin d'assurer la sécurité des convois.

Une ligne optique fit communiquer Tanifotsy avec Tananarive; mais la mauvaise saison rendit les communications fort précaires ; même quand il ne pleuvait pas, les postes optiques installés sur des pitons étaient le plus souvent dans le brouillard. Néanmoins, cette ligne rendit quelques services.

 

Liaison avec Ambatondrazaka.

 

Sur l'autre lisière de la forêt, à 7 ou 8 kilomètres de Tanifotsy, Mandanivatsy est le premier village dépendant du cercle d'Ambatondrazaka.

Un blockhaus fut construit sur l'Ambaravarambato, piton élevé, situé à mi-distance entre Tanifotsy et Mandanivatsy.

Ce blockhaus servit en môme temps de poste de surveillance et de poste optique.

Quant à Mandanivatsy, il ne fut occupé qu'au retour d'un détachement envoyé à Ambatondrazaka, sous les ordres du capitaine Michard (1), pour porter au commandant Rouland les instructions du colonel Combes et ramener un convoi de boeufs et de riz. Le capitaine Michard, parti de Tanifotsy le 12 janvier, y rentra le 21. Antanimenakely fut occupé par le commandant Rouland à la fin du même mois.

 

Liaison avec Merimitatra.

 

Merimitatra est de l'autre côté de la forêt, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Tanifotsy. Le capitaine Brulard, commandant la 4e compagnie de légion, s'y installa le 25 décembre avec un peloton de sa compagnie et un peloton de Haoussas, après avoir dirigé dans la forêt une série de reconnaissances pour en chasser les rebelles. Il se relia avec Tanifotsy par deux blockhaus.

Il se soudait dans la direction du sud avec le capitaine de Thuy, qui, installé de sa personne à Mandialaza, avait des postes à Betafo (15 kilomètres au nord de Mandialaza) et Ambohibato, au débouché du sentier qui conduit d'Ambohidratrimo (cercle d'And)oliidrabiby) à Analabé, sur le Mangoro

Le capitaine Brulard commandait le secteur de Merimitatra, le capitaine de Thuy le secteur d'Analabé ; ces deux officiers avaient reçu du colonel Combes la mission de surveiller étroitement la lisière de la forêt et le pays jusqu'au Manaoro, d'arrêter les individus et les bandes sortant de la foret et de provoquer ou faciliter la rentrée des habitants paisibles ou fatigués de la lutte.

De toutes les troupes blanches qui participèrent à la répression de l'insurrection, les 3e et 4e compagnies de légion furent certainement celles qui eurent le plus à souffrir des rigueurs de l'hivernage et de l'insalubrité du climat. La vallée du Mangoro est une des régions les plus malsaines de Madagascar; en outre , les difficultés du ravitaillement furent considérables, surtout pour la compagnie Brulard, qui était la plus éloignée de Moramanga.

Les approvisionnements étaient transportés le long du Mangoro, partie par des bourjanes, partie sur des pirogues ; mais les pluies extrêmement violentes du mois de janvier 1897 amenèrent des inondations qui isolèrent totalement certains postes pendant plusieurs jours consécutifs et c[ui compromirent un moment leur ravitaillement.

Plusieurs d'entre eux, pendant quelque temps, ne purent être ravitaillés que par des hommes traversant à la nage les rivières et marais qui les entouraient.

Les privations, jointes aux fatigues des opérations militaires que n'interrompit jamais la mauvaise saison, causèrent un déchet considérable dans les deux compagnies, la 3e particulièrement, dont plus de 50 p. 100 de l'effectif était indisponible au mois de février.

Mais l'énergie des officiers et le moral de la troupe permirent quand même de venir à bout de la tâche qui avait été assignée à ces unités.

18961209 - Encadrement du BLE à la date du 9 décembre 1896

JO Madagascar et Dépendances - 18961209

 

État - Major

 18961209                                     Commandant le Bataillon : CBA Cussac                                          
     
   Capitaine Adjudant - Major : CNE Châteauneuf Randon du Tournel  
     
  Officier - Payeur :  
     
   Officier d'approvisionnement :   
     
  Médecin Chef :   
     
  Médecin adjoint :   

Unités

1re Compagnie 2e Compagnie 3e Compagnie  4e Compagnie 
       
CNE Flayelle CNE Deleuze  CNE Brasier de Thuy
 CNE Brulard
       
LTN Dérigoin
     
LTN Rose      
       
       
SMJ Broussouloux      
       
       
       
       
CPL Seylaz      
       
       
       
LEG Hergert      
LEG Ilérold      
LEG Amadei      
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       

18961217 - Le capitaine Deleuze est nommé commandant du secteur du Voromahéry

LA PACIFICATION de MADAGASCAR (Opérations d'octobre 1896 à Mars 1899)

 

INSTRUCTIONS DU 17 DÉCEMBRE LAISSEES PAR LE LIEUTENANT-COLONEL BORBAL-COMBRET AU CAPITAINE DELEUZE


Le capitaine Deleuze est nommé commandant du secteur du Voromahéry qui fait partie du cercle d'Âmbatomanga.

Sous la direction du commandant de cercle, il exercera son autorité sur tout le pays du Voromahéry.

Les limites de ce secteur ont été indiquées dans le croquis de l'état-major, mais elles sont très approximatives et il appartiendra au capitaine Deleuze de les fixer d'une façon certaine, en recueillant sur place des renseignements près des habitants et des gouverneurs de village.

Au point de vue politique, il devra traiter les habitants avec douceur et s'en servir pour faire rentrer dans le devoir ceux qui sont encore avec les rebelles.

Il s'attachera à leur faire comprendre que nous resterons toujours dans le pays et que notre protection sera accordée à ceux qui nous seront fidèles.

Pour toutes les questions d'impôt, de justice, écoles, religion, etc.. il recevra ultérieurement du commandant du cercle copie des décisions et arrêtés y relatifs.

Au point de vue militaire, il aura à surveiller étroitement : d'une part les bandes du Nord qui ont pour chef principal Ratsizehena et occupent le pays de Manarintsoa et Nossi-Bé ; d'autre part, les bandes du Sud qui obéissent à Rainibetsimisaraka et circulent dans la vallée de la Sahatorendrika. Avec les forces qui ont été mises à sa disposition, et qui s'élèvent à plus de 350 hommes, il devra interdire à ces bandes l'accès de la vallée de l'Onivé et de ses affluents des deux rives jusqu'à Tsinjoarivo.

Les habitants du pays sont braves et ne demandent qu'à marcher. Il utilisera leur bonne volonté et les emploiera soit pour le service de surveillance des postes, soit pour l'exploration. Il pourra demander pour quelques-uns d'entre eux des fusils que lui enverra le commandant du cercle.

Tout en gardant dans les postes principaux une force suffisante pour agir vigoureusement à l'extérieur, il n'hésitera pas à former de petits détachements de quelques hommes qui, placés dans certains villages judicieusement choisis, soit en raison de leur importance, soit parce qu'ils sont la résidence de chefs influents,contribueront à faire rentrer les habitants et à assurer notre domination dans le pays.

Un de ses premiers soins devra être de se relier, par Antanamalaza, avec Amboliitromby.

C'est par cette route, qui est généralement bonne, que se feront les ravitaillements du secteur.

Il étudiera aussi le chemin qui, partant de Tsinjoarivo, se dirige sur le bas Onivé par la montagne d'Ambohitrokolohahy et sur lequel, à une distance movenne de 40 kilomètres commence la région Betsimisaraka.

Il entrera par cette voie en relations avec les peuplades betsimisarakas qui n'ont jamais été hostiles à la cause française et pourront lui être d'un grand secours contre les bandes de brigands qui trouvent refuge dans la forêt.

Le capitaine Deleuze aura plus tard auprès de lui comme adjoint un fonctionnaire indigène du rang de sous-gouverneur, qui relèvera, par son intermédiaire, du gouverneur principal du cercle d'Ambatomanga, de même que lui relève du commandant de ce même cercle.

 

BORBAL-COMBRET.

189701 - Exposé des événements de janvier 1897

Annuaire de Madagascar et dépendances - Année 1898

 

   

 

189702 - Exposé des événements de février 1897

Annuaire de Madagascar et dépendances - Année 1898

 

   

 

Dernières Infos