Brèves 2019

20191201 - "Un capitaine oublié": Jacques Germain

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Fils de militaire, jeune et héroïque chef de char à 18 ans en juin 1940, puis capitaine FFI et remarquable chef du réseau de résistance OCM de Montreuil-sur-Mer dans le Pas-de- Calais en 1943-1944, Jacques Germain s'engageait ensuite dans une carrière d'officier de cavalerie. En janvier 1951, il s'engagea dans la Légion étrangère au 1er REC, puis au 1er BEP qu'il commanda du 24 juillet à fin octobre 1954 en le reconstituant. Cet officier droit, déterminé, excellent stratège, aimé de ses hommes et estimé des chefs, titulaire de nombreuses décorations et citations, promis à une carrière d'officier supérieur, devait décéder tragiquement en Algérie en octobre 1955 à l'âge de 34 ans.

20191126 - In memoriam, Andreï Jouk

Ainsi va le monde !

Le sergent-chef Andreï Jouk qui a trouvé la mort au Mali, hier soir, s’était engagé à la Légion en janvier 2008. A l’issue de son instruction, ce légionnaire d'origine biélorusse, avait rejoint le 2e Régiment de génie (Saint-Christol, Vaucluse). Sapeur d’assaut, il avait, en 2016, suivi une formation d’une année, de commando montagne (section de recherche et d’intervention offensive). Il avait à ce titre été projeté, à plusieurs reprises, dans la bande sahélo-sahélienne. Il avait, également, servi en Afghanistan dans le cadre de l’opération Pamir. Andreï Jouk était marié et père de quatre enfants.

20191111 - Inauguration aujourd'hui du monument pour les militaires morts en opérations extérieures

Ainsi va le monde !

Le brigadier-chef Ronan Pointeau est le dernier soldat mort pour la France, tué le 2 novembre au Mali. Son nom a été gravé sur le monument aux morts honorant les militaires tués lors d’une opération extérieure (OPEX) qui sera inauguré, cet après-midi, par le président de la République. Situé dans le parc André Citroën à Paris, il comporte 549 noms de militaires morts sur 17 théâtres d’opérations depuis 1963.

Ce monument conçu par l'architecte Benjamin Doré et le sculpteur Stéphane Vigny, voit le jour après 8 années d'enlisement. En 2011, l'idée de construire un monument avait été lancée. L'option retenue était la place Vauban (VIIème arrondissement parisien), derrière les Invalides. Mais le projet s'était heurté à l'opposition de riverains. Les politiques s’étaient également querellés. Plusieurs associations (ANOPEX, UNP puis CNE*) avaient écrit au président de la République afin de relancer le dossier. François Hollande avait répondu, dans un courrier du 4 mai 2016, que "L'hommage de la Nation doit pouvoir se concrétiser (...) par un mémorial dédié". Et le président d’alors annonçait la décision de l'ériger dans un lieu public, proche de Balard (ministère des armées).

ANOPEX : Association nationale des participants aux opérations extérieures
UNP : Union nationale des parachutistes
CNE : Comité national d'entente (qui regroupe 55 associations dont l'ANOPEX et l'UNP)

20191101 - Louis Martin, parcours d'un seigneur

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Engagé à vingt ans dans la Résistance en Bretagne, Louis Martin s’y distingue par son courage et son calme devant l’ennemi. Remarqué par sa hiérarchie, il est sélectionné fin 1945 pour intégrer une nouvelle promotion de l’école militaire interarmes à Coëtquidan. Promu sous-lieutenant, il fait le choix de la prestigieuse Légion étrangère et part pour l’Indochine. Il y effectue deux séjours, notamment au 1er BEP, s’achevant par le désastre de Dien Bien Phu, où il va pourtant se couvrir de gloire.
Cet officier de tout premier ordre, à la personnalité attachante, admiré par ses subordonnés qui l’auraient suivi sans hésitation jusqu’à l’ultime sacrifice, va alors imposer sa marque en Algérie où il sera de tous les combats jusqu’en 1960.
Opposé aux revirements du gouvernement français quant à la politique menée en Algérie, il demande sa radiation des cadres début 1963. Après quelque temps, il rentre au service de la garde présidentielle du Gabon et y restera au plus haut niveau pendant pratiquement trente ans. Retiré dans le sud de la France, Louis Martin s’éteint en 2005 laissant le souvenir d’un chef de guerre incontesté, mais également d’un homme modeste, toujours souriant et au caractère enjoué.


Marc Dupont est né en 1948. Ancien capitaine d’entreprise, il consacre désormais une grande partie de ses loisirs à des voyages lointains, des recherches sur l’architecture parisienne ainsi que l’histoire des conflits contemporains, notamment ceux liés aux décolonisations françaises.
Marc Dupont nous a déjà fait revivre le parcours tumultueux de Roger Faulques, ouvrage honoré en 2018 par le Prix du “Comité National d’Entente des Anciens d’Indochine”. Il nous invite cette fois à suivre celui d’une autre « figure » de la Légion étrangère : Louis, dit “Loulou” Martin…

20191001 - Legio Patria Nostra - Tome 1 - Le Tambour

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Et ainsi naquit la Légion Etrangère.

Le 30 avril 1863 au Mexique, 62 légionnaires de la 3e compagnie du 1er bataillon du Régiment Etranger sont piégés par 2 000 soldats mexicains dans une hacienda délabrée du village de Camaron sur la route de Vera Cruz. Sous une chaleur de plomb, sans boire ni manger, ces légionnaires repousseront les assauts des Mexicains pendant près de douze heures. Ils ont juré à leur Capitaine de ne pas se rendre. Ils tiendront parole, écrivant ainsi sans le savoir l’histoire de la Légion, Camerone, la défaite devenue une légende.

Sept ans plus tôt, à Lyon, Casimir, un gamin des rues, commet un meurtre en voulant protéger sa mère des violences de son souteneur. Contraint de fuir la ville, il entraine avec lui son meilleur ami Dino qui rêve d’un avenir meilleur. Mais échapper à son destin est un jeu dangereux, et c’est dans les griffes du Maure, un chef de bande tyrannique et pervers, qu’ils se trouveront pris au piège. Un piège mortel dont Casimir devra s’échapper seul, trouvant refuge à Toulon où sa rencontre avec Evariste, un ancien soldat, dandy et joueur invétéré, l’amènera à s’enrôler sous un faux nom dans les rangs d’un corps d’armée à la réputation douteuse : la Légion Etrangère. Mais pour la première fois depuis longtemps dans la vie de Casimir, un rayon de soleil apparait en la personne de Zélie, des immenses yeux verts et un tempérament intraitable, avec qui il envisage une nouvelle vie au-delà de la méditerranée. Sa décision est prise, il va déserter. L’histoire de Casimir commence à peine, il ne sait pas encore qu’il va devenir un héros...

Pour sa première bande dessinée, Jean-André Yerlès, scénariste pour l’audiovisuel, s’associe au flamboyant dessin de Marc-Antoine Boidin pour nous plonger dans une épopée virtuose et romanesque aux sources de la Légion étrangère. Une institution aujourd’hui chargée de symbole et dont la légende s’est écrite dans le sang, au Mexique, lors de la bataille de Camerone de 1863. En 5 volumes, Legio Patria Nostra (« La Légion, notre patrie », devise de la Légion) nous raconte autant cette histoire que le parcours initiatique d’un orphelin des rues qui trouvera sa famille dans la Légion et apprendra parmi eux à devenir un soldat, un guerrier et tout simplement un homme dans la France turbulente du Second empire.

 

Legio Patria Nostra - Tome 01

20190601 - Albéric Vaillant ou la passion de la Légion

Voici un livre qui présente le parcours exceptionnel d’un homme qui toute sa vie n’a eu de cesse de servir son pays et a eu une passion : celle de la Légion.

De la Seconde Guerre mondiale à la fin du XXe siècle, le général Vaillant (1915-2011) a été au cœur de tous les événements de notre histoire. Diplômé de Saint-Cyr, il participe en tant que jeune lieutenant héroïquement aux combats de 1940 ; dès 1942, il rejoint la Légion étrangère en Algérie, combat dans ses rangs pour la Libération en Italie, en France et en Allemagne ; puis il part en Indochine, est affecté aux États-Unis, revient dans une Algérie qui s’est embrasée. L’empire colonial français ayant disparu et les cicatrices de la guerre d’Algérie étant béantes, il organise le rapatriement de la Légion à Aubagne ; mieux, grâce à ses talents de conviction, il la sauve d’une dissolution sérieusement envisagée qui aurait privé l’armée française de sa composante d’élite. De retour en France, il exerce ses talents au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe et en Allemagne avant de terminer sa carrière aux plus hautes fonctions de l’armée française et d’être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur.

A la fois roman d’aventures vécues et recueil de réflexions sur plusieurs décennies d’histoire militaire, ce livre retrace l’itinéraire exemplaire d’un grand soldat qui a tout connu des théâtres d’opérations et de la vie militaire ; qui a vécu la fin d’un monde qui ne connaissait que des guerres ; et qui a participé de la plus belle des façons à bâtir un monde nouveau, plus paisible et plus sûr.

20190510 - La mémoire du Capitaine Danjou et de ses hommes a été honorée

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Le lieutenant-colonel Jean-Paul Bustos à évoqué les dernières heures de la 3e Compagnie.

 

« La 3e du 1er est morte, mon colonel, mais elle en a assez fait pour que, en parlant d’elle, on puisse dire : elle n’avait que de bons soldats ! ». Ainsi s’exprimait le caporal Berg, survivant de Camerone, s’adressant au colonel Jeanningros.

 

Dimanche 5 mai, le village natal du Capitaine Jean Danjou a rendu hommage aux légionnaires de la 3e Compagnie du Régiment étranger, engagés le 30 avril 1863 face aux guerrilleros mexicains, dans l’hacienda de Camaròn de Tejeda. La commémoration du 156e anniversaire du combat de Camerone, mise en place par l’AALE de l’Aude (Amicale des anciens de la Légion étrangère), s’est déroulée au cours de trois temps forts réunissant une nombreuse assemblée.

Après la messe célébrée en l’église Saint-Pierre par l’abbé Raymond Cazaban, légionnaires vétérans et Chalabrois, ont rejoint le monument aux Morts et le piquet d’honneur du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary. En présence des porte-drapeaux, des vétérans et d’un légionnaire en tenue d’époque, d’une délégation du centre de secours Jean Cabanier, du gendarme Charles Henrique pour la brigade de Chalabre, le lieutenant-colonel Alexis de Roffignac, chef de corps du 4e RE et Jean-Jacques Aulombard maire, ont procédé au traditionnel dépôt de gerbe.

Carabine à tige en main, un légionnaire en tenue d’époque rend les honneurs

Aux accents de la musique de Mirepoix, le cortège a rejoint la maison natale du Capitaine Jean Danjou où le lieutenant-colonel Jean-Paul Bustos, président de l'AALE de l'Aude, a retracé la bataille de Camerone. Les vétérans de l'Amicale entonnaient ensuite le célèbre Boudin, avant un retour vers la maison commune où la cérémonie s’est terminée autour d’un vin d’honneur offert par la municipalité.

20190501 - L’Honneur pas les honneurs. Mémoires tome II : Le Soviet des Capitaines - Pierre Montagnon

 

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L’Honneur pas les honneurs. Tome II

25,00 

L’honneur pas les honneurs Tome 2– Pierre Montagnon

  • Parution le 23 mai 2019
  •  Pages : 285
  • Genre : Histoire
  • ISBN : 978-2758702221

Description

Dans le premier tome de ses Mémoires, Pierre Montagnon a relaté sa guerre en Algérie, de novembre 1954 à 1961, dans les rangs des parachutistes de la Légion. Rendu à la vie civile après le 22 avril 1961, il ne renonce pas. Retourné clandestinement à Alger, pour faire face à l’inéluctable indépendance, il s’intégre à l’équipe qui sera baptisée le « Soviet des capitaines ». Dirigeant le secteur d’Hussein-Dey, il y mène la lutte contre le FLN, s’efforçant de structurer ceux qui résistent. Conscient que le véritable combat se situe dans l’intérieur, il dirige fin mars 1962 le maquis de l’Ouarsenis réunissant une poignée d’Européens et des harkis du Bachaga Boualam. Afin d’éviter une lutte fratricide contre les forces gouvernementales, il doit, le 6 avril suivant, cesser son action. Dans ces pages sincères et lucides, sans rancoeur ni arrière-pensées, l’auteur évoque son combat mené la tête haute pour sauver ce qui pouvait l’être de la présence française en Algérie.

20190430 - Calvi : la Légion a célébré le 156e anniversaire de Camerone

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Rédigé par Maria-Serena Volpei-Aliotti le Mardi 30 Avril 2019 à 17:11

Le 156e anniversaire de la bataille de Camerone a été célébrée ce mardi 30 avril, au 2e Régiment Étranger de Parachutistes de Calvi, en présence de nombreuses autorités civiles, militaires et une foule nombreuse venue commémorer cette journée de la Légion Étrangère.

La prise d'armes du 156e anniversaire de la bataille de Camerone s'est déroulée ce 30 avril 2019, en présence d'une foule nombreuse au camp Raffalli de Calvi.

Symbole de toute la Légion Étrangère, Camerone est la bataille remportée, le 30 avril 1863, dans une hacienda du Hameau de Camerone au Mexique, par 62 légionnaires de la 3ème compagnie, sous le commandement du capitaine Danjou, face à plus de 2000 soldats mexicains. Une lutte qui représente le fondement de l'esprit de combativité et de sacrifice du légionnaire.

Dès 8 heures ce matin, les cérémonies  débutaient par la messe du souvenir célébrée à la chapelle Saint Michel du Camp Raffalli. À 10 heures, le public et les différentes autorités civiles et militaires prenaient place autour de la voie sacrée.

Après la présentation des différentes compagnies, le colonel Christophe de la Chapelle, chef de corps du 2ème REP, rendait, aux côtés notamment de Josiane Chevalier la préfète de Corse, Gérard Gavory, préfet de la Haute-Corse, Jérôme Seguy, sous-préfet de Calvi/Conca d'Oru, Étienne Suzzoni, maire de Lumiu, Pierre Guidoni, maire de Calinzana, Ange Santini, maire de Calvi, honneurs au drapeau.

Plusieurs médailles et décorations ont également été remises en ce jour de cérémonies.

A l'issue de cette prise d'armes, les participants étaient invités à assister au traditionnel défilé des troupes.

Avant l'ouverture officielle de la kermesse, moment tant attendu par les plus jeunes, un vin d'honneur était donné dans le Parc Baumont en présence de nombreuses personnes.

Ce mardi, la kermesse se poursuivra jusqu'à 23 heures et demain, mercredi 1er mai, de 11 heures à 22, toujours au Camps Raffalli.

20190427 - Commémoration du 156e anniversaire du combat de Camerone

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Samedi 27 avril, boulevard du Saint-Christ, a eu lieu la commémoration du 156ème anniversaire du combat de Camerone, plus haut fait d'arme de la Légion Étrangère.

A l'initiative de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère Sympathisants de Sète et Environ (AALESSE), s'étaient réunis, autour de la stèle dédiée à cette bataille, le Maire Gilles D'Ettore, le Premier Adjoint et Conseiller Départemental Sébastien Frey, les représentants d'associations patriotiques, les autorités civiles et militaires et les porte-drapeaux.

Tout d'abord, le récit de la bataille de Cameron a été lu à l'assemblée : « L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi, une compagnie. La compagnie du Régiment étranger fut désignée mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement. Le 30 avril, à 1 heure du matin, la compagnie, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quant à 7 heures du matin, elle s’arrête à Palo Verde pour faire le café. À ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères. Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher, pour fixer l’ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi. Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2 000 Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins. À midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. À 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. À ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge. Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. À 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restent que douze hommes en état de combattre. À ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet ; celui-ci la repousse avec mépris. L’assaut final est donné. Bientôt il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Leonhard. Chacun garde encore une cartouche ; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. À un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve. Il leur crie : « Rendez-vous ! » « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restent menaçantes. « On ne refuse rien à des hommes comme vous ! », répond l’officier.

Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée. L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment étranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris. En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription : « Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée, sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français le 30 avril 1863. A leur mémoire, la patrie éleva ce monument » Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes ».

C'est ensuite le Maire Gilles D'Ettore qui a pris la parole pour « rendre hommage à la Légion Étrangère. Votre engagement sans faille pour notre Patrie se doit d'être un exemple pour notre jeunesse. Vous incarnez la force que donne la volonté quand elle est mise au service d'un idéal qui nous dépasse et qui nous unit. Vous défendez, à chaque fois que cela est nécessaire, les valeurs de la République. Vous êtes la fierté de notre Nation et en cela, nous nous devons de vous remercier et de vous respecter comme il se doit ».

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