18701011 - 02 - Combat d'Orléans

1871 - Combat d'Orléans, 11 octobre 1870 - Boucher, Auguste (1837-1910)

 

 

Il était trois heures. Aux Aydes, l'ennemi n'avançait pas. C'est vers ce moment que mourut le commandant Arago. Il se trouvait en face d'une maison qui porte le n° 423.

Comme son clairon sonnait près du mur et s'y appuyait, voulant donner un ordre, lui crie : « Assez ! » Le clairon n'entendit point.

Arago fit trois pas vers lui en répétant: « Assez ! »

Au moment où il le touchait de la main, une balle vint le frapper au cou : il tomba roide. Ses soldats le ramassent et le portent, en pleurant, chez le boucher Blain qui le reçoit sur son lit. Le commandant Arago était déjà inanimé. Tous ceux qui le virent au combat ont regretté en lui un héros, et la France dira qu'il a honoré le grand nom qu'il portait.

 

 

Pendant qu'au centre la légion étrangère soutenait l'assaut des Bavarois, que se passait-il aux ailes de la petite armée ?

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Sur la gauche, le lieutenant-colonel de Jouffroy avait longtemps tenu tête à ses nombreux adversaires.

Le 5e chasseurs (compagnies du 4e et du 16e) avait lutté avec vigueur, appuyé par le 39e de ligne, au château des Bordes et dans les vignobles d'alentour.

Aux Bordes, cent vingt-cinq (1) chasseurs environ soutinrent un siège où presque tous tombèrent sous les coups de l'ennemi. La plupart étaient de jeunes soldats qui ne connaissaient leur drapeau que de quelques mois à peine. Ils étaient venus aux Bordes, dans la matinée, préparer la résistance ; puis, les créneaux faits et les postes choisis dans le bois, dans la maison et aux abords, ils avaient attendu avec autant de gaîté que de résolution. Combien sont venus mourir ou se traîner tout sanglants près de ce billard où ils jouaient tout à l'heure ! Combien étaient étendus, le soir, dans ce petit jardin où ils avaient tant ri ! Ils se battirent avec une rare vaillance. Longtemps l'ennemi ne put approcher ; pendant plus de deux heures ils le décimèrent dans la plaine, du haut du monticule où s'élèvent les Bordes. M. de Tann irrité concentra sur cette maison de campagne, devenue comme une redoute, le feu de trente canons ensemble ; plus de cinq cents obus furent lancés ; et encore, quand les Bavarois eurent pu s'avancer à la faveur de leur artillerie, ils trouvèrent  assez de défenseurs aux Bordes pour les obliger à l'assaut.

Malheureusement ces héroïques combats n'étaient plus que des exploits isolés ou impuissants. A quatre heures, nos canons s'en allèrent pour rejoindre les troupes en retraite au-delà du fleuve. Les Bavarois s'étaient rapprochés d'Orléans. Tandis qu'ils faisaient pleuvoir des obus sur la rue du faubourg, au milieu de nos soldats, ils en envoyaient déjà dans la ville, d'un champ que les gens du pays appellent les Six-Moutons, entre Saran et la Montjoie (2).

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Déjà la division de von Wittich et la cavalerie ennemie descendaient vers le faubourg Saint-Jean ; des fantassins bavarois et prussiens prenaient à revers le faubourg Bannier ; malgré la résistance de nos soldats, déjà ils apparaissaient à l'entrée des rues transversales à celle du faubourg. Ils seront aux portes mêmes de la ville, avant qu'au centre et à la droite les Français aient quitté leurs positions.

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Aux Aubrais, nos forces avaient diminué ; car, vers deux heures, on avait rappelé le troisième bataillon de la Nièvre pour passer la Loire ; mais la bravoure suppléait au nombre : les mobiles se battaient « comme des lions, » a dit d'eux le lieutenant-colonel de Jouffroy ; or, ils avaient vu le feu pour la première fois, la veille, au combat d'Artenay. Les soldats du capitaine Latapie (première compagnie du 5e bataillon de la légion) les animaient de leur exemple. Placés dans les maisons, aux rebords du pont qui surmonte le chemin de fer en face des Aubrais, derrière les clôtures ou les haies, de chaque arbre et de chaque vigne, c'était un feu incessant, et ils en accablaient l'ennemi.

Avec ses chasseurs, le capitaine Fouinault (8e bataillon de marche) avait arrêté les Bavarois arrivés en masse à la gare des Aubrais. Leur nombre s'accroissait toujours, et leurs mouvements parurent inquiétants vers trois heures et demie. Le commandant Antonini rallie alors une soixantaine d'hommes de la légion et des Nivernais, et avec ses chasseurs tente une attaque sur les Aubrais. Les soldats y couraient avec un fougueux élan, quand tout à coup on entendit des cris qui partaient du pont. Cent cinquante Bavarois l'occupaient : comme ils lèvent la crosse en l'air, on croit qu'ils veulent se rendre.

Le commandant Antonini se fait enlever par deux de ses soldats et jeter par dessus la haie qui borde la voie : il roule sur le talus, se relève et voit près de lui deux de ses officiers ; un clairon arrive, puis des chasseurs et des hommes de la légion.

Ils s'avancent confiants vers les Bavarois ; mais aussitôt une décharge éclate : le capitaine Fouinault est blessé, le clairon a la jambe brisée, trois hommes sont tués. Un acte si déloyal indigne nos soldats ; ils se précipitent vers le pont, tandis que leurs camarades tirent des champs voisins. L'ennemi s'enfuit dans la gare des Aubrais. Autour du gazomètre tout le terrain est reconquis. Treize blessés, dont un major, restent aux mains des Français ; vingt Bavarois sont faits prisonniers ; le colonel de leur régiment git mourant sur le sol avec plusieurs de ses officiers. L'ennemi reculait donc sur ce point : avec des canons et des renforts, on eût vaincu les Bavarois à leur aile gauche.

Près de la légion, à la droite du faubourg, le 3e bataillon du 39e faisait noblement son devoir, commandé par des officiers qui donnaient tous les exemples du courage et de l'habileté (3). Deux compagnies perdaient presque la moitié des leurs. Mais ceux qui mouraient étaient vengés. Adossé au pied d'un des ponts qui traversent le chemin de fer, un vieux troupier, nommé Fresne, envoyait quatre-vingt dix balles à l'ennemi qui passait à deux cents pas, et presque toutes frappaient sûrement (4). Non loin de là, les soldats de la 3e compagnie voyaient leur lieutenant, de Mibielle, qui se relevait, pour les commander, d'un évanouissement d'abord semblable à la mort. Blessé à la tête, il n'avait plus pour face qu'une horrible tache de sang: le visage avait disparu ; on n'y distinguait que les yeux qui s'ouvraient étincelants de passion, et que la bouche qui s'agitait pour commander. Mais, dans ces ordres, énergiquement donnés, on sentait toute son âme, une âme intrépide et tranquille. C'était hideux et beau...

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La légion étrangère se battait toujours à la hauteur des Aydes. Les habitants les voyaient de leurs fenêtres courir le long des trottoirs, agiles, prompts, furieux, sans cesse déchargeant leurs fusils. Un officier énergique et intelligent, le capitaine de Morancy, avait pris le commandement ; un homme au brillant courage,

M. de Villeneuve, l'adjudant-major du bataillon, l'aidait à soutenir sous le feu la constance des soldats.

Du haut du clocher de la Chapelle-Vieille où quelques uns étaient montés, on tirait sur l'ennemi : vers cinq heures, le lieutenant Brasseur aperçut de là toute la campagne couverte au loin de troupes qui marchaient en ligne serrée, achevant leur mouvement tournant autour du faubourg Bannier. Il descend aussitôt avec le sous-lieutenant Podtkowinski ; il court ouvrir la porte de l'église ; mais l'édifice est cerné, on les fait prisonniers. Les Bavarois pénétraient dans le faubourg ; ils avaient emporté les premières maisons, vraies forteresses pour les soldats qui s'y étaient retranchés.

Exaltés jusqu'à la rage après l'assaut meurtrier qu'il avait fallu y livrer, les Bavarois mettent le feu à ces maisons (5) ; et pendant que la flamme luit, on en voit qui s'arrêtent autour de l'incendie pour former des rondes et danser avec des cris sauvages.

Cependant la retraite sonne au loin, en arrière.

M. de Morancy écoute : c'est bien la retraite ; il faut obéir. La légion décimée se retire pas à pas, en combattant.

Elle s'attache aux murailles, elle s'enfonce aux embrasures des portes, elle s'arrête aux angles, elle se cache derrière les volets, tirant toujours, et toujours maintenant les Bavarois à distance. Par les chemins qui aboutissent à celui que la légion parcourt, les balles sifflent quand on passe. Les Bavarois, maitres de ce côté du faubourg, arrivent par là. Sur cette longue rue rougie de son sang, la légion lutte encore une heure et demie. A mesure qu'ils gagnaient un peu de terrain, les Bavarois s'abritaient à leur tour dans les maisons, pour tirer des fenêtres. Ils étaient effrayés du nombre des morts et des blessés qu'ils voyaient tomber dans leurs rangs. Quant à nos soldats, ils avaient dans la retraite un courage aussi ardent qu'ils l'auraient eu à un assaut. Ici un seul chasseur s'est arrêté : il s'abrite au coin de la venelle dite venelle à Cartreau, décharge vingt-deux coups de feu, atteint dix ennemis et tombe, les deux cuisses coupées par un obus.

Au même instant et presque en face, deux soldats de la légion étrangère, presque mourants, entraient dans une maison pour réclamer des soins : l'un avait une jambe fracassée ; l'autre avait été frappé d'une balle à la tête, et le sang ruisselait sur sa poitrine et ses épaules. Près de s'asseoir sur la chaise qu'on lui tend, le premier tressaille et se redresse au bruit de la fusillade : « Il faut que j'en tue un encore ! » s'écrie-t-il ; il se traîne vers le treillage qui protège la devanture de la boutique où il est ; son camarade le suit, et tous deux épuisent leurs cartouches sur l'ennemi placé devant eux, presque à sept ou huit pas. Mille épisodes de ce genre marquèrent le combat depuis les Aydes jusqu'au faubourg Bannier ; on se défendait avec cette fureur opiniâtre, avec ce noble oubli de la vie. La légion finit par atteindre la grille de l'octroi. Ce n'était qu'une poignée d'hommes qui s'y groupèrent autour de M. de Morancy. La grille fermée, on tire à travers les barreaux, et les Bavarois, à leur tour enserrés dans la rue, tombent par centaines sous les chassepots. On ne veut pas les laisser entrer ; on se défend avec désespoir. Pour protéger sa droite, M. de Morancy envoie cent cinquante hommes au petit bois des Acacias, qui se trouve non loin de là sur un monticule. A la grille se sont rassemblés tous ceux qui survivaient au combat. Des turcos, la veille menés à Artenay, étaient accourus on ne sait d'où ; soldats de ligne, zouaves, chasseurs (6) et légion étrangère, tous également vaillants, se battaient avec une fraternelle émulation, obéissant aux mêmes chefs et au même courage.

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A la gauche de cette faible et vaillante armée, la résistance durait encore.

Depuis deux heures et demie, en effet, le 3e bataillon du 27e défendait Orléans, au-dessous de Saint-Jean-de-la-Ruelle, sur la voie ferrée qui mène à Tours.

Arrivés de Saran à cet endroit, les soldats, haletants de faim, de soif et de fatigue, avaient entendu passer dans leurs rangs éclaircis cet ordre qui leur annonçait un nouveau combat : « Arrêtez-vous derrière le remblai ! » Le chef d'état-major du 15e corps, le colonel Borel, les mène près d'un pont en pierre qui surmonte la voie et qu'avoisine un moulin ; les trois premières compagnies se postent à la droite du pont et dans le moulin ; les autres à la gauche (7). Bientôt, les obus prussiens frappent le moulin, mais on n'aperçoit pas encore l'ennemi. Le 27e attend ; et cette attente, qui le tient à son poste sous les boulets, elle s'écoule au bruit des clairons qui, pendant plus d'une heure, sonnent la retraite de tous côtés. Aucun ordre n'était venu, et les officiers ignoraient eux-mêmes la position où ils se trouvaient alors. Vers quatre heures (8), 150 chasseurs du 16e bataillon, conduits par le capitaine Salaun et le sous-lieutenant Poilus, se présentent et se joignent au 27e. A peine avaient-ils pris place sur la voie, qu'enfin l'ennemi se montre et commence la fusillade à sept cents mètres. Chacun de nos soldats avait encore quarante cartouches. « Qu'on les utilise ! qu'on tire à coup sûr ! » crient les officiers à leurs hommes impatients. Tout à coup, le feu des Bavarois a cessé. A trois ou quatre cents pas, on voit des soldats qui sortent de derrière les murs d'une ferme.

Ils s'avancent avec hésitation ; ils agitent les bras en signe de détresse et de fraternité, comme pour inviter à ne pas tirer. L'un d'eux porte même un mouchoir blanc au bout d'un fusil. Les officiers français ne les reconnaissent pas d'abord; on les prend pour des chasseurs qui ont quitté leur embuscade et qui veulent se rallier. Le feu des Français cesse donc aussi.

Cependant, le nombre des hommes qui s'approchent se multiplie de plus en plus : ils font timidement quelques pas, agitent les bras de nouveau et avancent encore. Seraient-ce des ennemis ? A ce moment, un officier d'état-major, le lieutenant d'Entragues, descendait de la campagne où il semblait s'être égaré. Il regarde, soupçonne une ruse, et lance son cheval droit à ces hommes que leurs gestes pacifiques comme leur costume ne permettent pas de bien distinguer.

Bientôt M. d'Entragues les a reconnus : ce sont des Bavarois. Un officier décharge sur lui son revolver ; il tourne bride, poursuivi par mille balles, sans être atteint par aucune. Les Français, à leur tour, dirigent sur ces traîtres un feu terrible ; les Bavarois tombent en grand nombre, et le reste s'enfuit vers les bois. Le jour baissait, et les munitions avaient beaucoup diminué. On répartit également entre les soldats les cartouches qui restent ; il est décidé qu'on ne quittera pas le terrain tant qu'on pourra s'y tenir. Les Bavarois, pourtant, veulent forcer le passage.

Les voici qui forment un vaste demi-cercle autour de leurs adversaires : d'un côté, la ligne s'étend à deux kilomètres ; de l'autre, retentissent de longs hurrahs : on aurait dit une battue. En même temps des canons prussiens apparaissent sur le chemin de fer, à la gauche des Français. Comment résister plus longtemps ? Le capitaine de chasseurs demande qu'on se jette sur l'ennemi à corps perdu et à la baïonnette. Les officiers délibèrent un moment : ils décident, pour n'être pas cernés, de faire une décharge générale et de battre en retraite à travers vignes et jardins, en brûlant les dernières cartouches. Les Bavarois reculèrent une fois encore sous les balles, et nos soldats commencèrent à se replier lentement de champ en champ, de maison en maison, semant de leurs corps (9) le chemin de la retraite, tandis que les obus de l'ennemi les accompagnaient.

C'est presque dans l'obscurité qu'ils arrivèrent à la ville par la rue des Murlins (10).

 

 

(1) De ces chasseurs, soixante-quinze étaient du 16e bataillon ; les autres appartenaient au 4e bataillon. Parmi les braves officiers qui les commandaient, nous regrettons de ne connaître que le nom du sous-lieutenant Henriet.

(2) Quand on se place à cet endroit, on remarque que le clocher de Saint-Paterne est le point le plus distinct dont l'ennemi ait la vue, au milieu de l'horizon confus qui se déploie devant lui. En donnant cette direction à ses boulets, il frappait la ville au centre, et c'est ainsi dirigés que ses cent trente à cent quarante obus vinrent tomber le long des boulevards, de la rue Bannier, de la rue Gourville, jusqu'au Martroi et au Lycée. Ajoutons que, quand M. de Tann bombarda Orléans, il savait fort bien qu'il dévastait une ville ouverte. Aucun coup de feu n'avait pu en partir encore pour atteindre ses soldats : il n'a donc l'excuse d'aucune provocation. S'il a bombardé sans sommation préalable, n'est-ce pas qu'à Orléans comme ailleurs, les Prussiens s'étaient fait une règle, en dépit des lois habituelles dela guerre, de produire la terreur par la destruction, par la violence de leurs coups et la soudaineté de leurs attaques ?

(3) Voici les noms des officiers par qui le 3e bataillon du 39e était alors commandé : M. de Jouffroy, lieutenant-colonel ; de Renneville, adjudant major, a eu un cheval tué sous lui. 1re compagnie. Saglio, capitaine ; tué. Noblet, lieutenant. 3e compagnie. Eissen, capitaine, commandant le bataillon. De Mibielle, lieutenant ; blessé. 4e compagnie. Gaillard, capitaine ; blessé. Daget, lieutenant ; blessé et mort le 14. Panneel, sous-lieutenant. 5e compagnie. Grech, capitaine ; blessé. Sensenbrenner, lieutenant. Lucas, sous-lieutenant ; prisonnier. 6e compagnie. Duedac, lieutenant ; blessé ; Wery, sous-lieutenant. L'adjudant fut tué.

(4) Fresne obtint une mention après le combat ; depuis il a été décoré de la médaille militaire.

(5) Vingt-huit maisons furent brûlées, quelques-unes parce que les Français avaient tiré du grenier ou des fenêtres ; dans l'une d'elles, on n'avait commis d'autre crime que de donner à boire à deux soldats ; une autre, non loin de la Chapelle-Neuve, fut incendiée parce que, faisant saillie sur la rue, elle formait derrière un de ses angles un enfoncement où quelques hommes de la légion étrangère s'embusquèrent pendant la retraite, pour tuer bon nombre des Bavarois qui s'avançaient à découvert. Est-ce la guerre que cette rage sauvage avec laquelle les Allemands punissaient, ici un village qui par hasard devenait le théâtre d'un. combat, là une habitation qui servait fortuitement à la défense ?

(6) Pour ce dernier effort, la légion eut près d'elle l'intrépide capitaine Vidal, le sous-lieutenant Brum, le sergent-major Pollachi et des chasseurs, qui tous appartenaient au 4e bataillon (5e de marche). Nul n'a, mieux que le capitaine Vidal, rempli son devoir dans cette grande journée. Trois fois atteint par les balles, à la poitrine, à la jambe et à l'oreille, il se bat jusque vers six heures et demie. A ce moment, comme il sautait dans une maison pour y continuer la lutte, il reçut au bras une blessure terrible. Sa vie fut en danger plus de cinq semaines. Il a obtenu de toutes les récompenses la plus précieuse qu'un officier puisse souhaiter : je veux dire l'admiration des braves soldats qu'il eut alors sous ses ordres. Le sous-lieutenant Brum fut également blessé. Le sergent-major Pollachi commanda, quand les deux officiers furent tombés ; ses hommes et lui furent cernés et faits prisonniers.

(7) La 5e compagnie avait là le capitaine Tailleur ; la 6e, le lieutenant Grandjean ; la 4e, le capitaine Gourguillon, le lieutenant Hahn, le sous-lieutenant Le Gall ; le capitaine Bourdouche était à la tête du bataillon. Des pertes graves avaient déjà réduit leur effectif.

(8) En ce moment, les deux compagnies du 4e défendaient vigoureusement la gauche du faubourg, dans les vignes et les  jardins, en avant de la grille de l'octroi.

(9) Une vingtaine d'entre eux tombèrent tués ou blessés pendant cette retraite.

(10) Le 27e s'était battu près de huit heures : il était resté près de quarante heures sans repos ni nourriture.

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