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La première grande défaite française en Indochine. Quatre années avant la défaite de Diên Biên Phu, les combats qui de déroulent au mois d'octobre 1950 de part et d'autre de la route coloniale n° 4 à la suite de l'évacuation de Cao Bang, conduisent au premier désastre du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient et se soldent par la perte de milliers de ses soldats. Loin d'être une fatalité, ce revers sanctionne en définitive une mauvaise conduite de la guerre par les gouvernements de la IVe République, et une stratégie opérationnelle incohérente menée, en Indochine, par les plus hautes autorités civiles et militaires.
Les hésitations, les tergiversations, mais également les oppositions de personnes qui caractérisent, du côté français, la première phase du conflit entre 1946 et 1950 va se payer du prix du sang de soldats qui, en sous-effectifs et mal équipés, font face à un adversaire de plus en plus nombreux et de mieux en mieux instruit. Le Viêt-Minh et son bras armé, l'armée populaire du Vietnam, bénéficient en effet à partir de 1949 de l'aide conséquente du " grand frère chinois " et de ses conseillers militaires.
Moins connue mais tout aussi meurtrière que la bataille de Diên Biên Phu, la bataille de la zone frontière, appelée aussi " de la route coloniale 4 " ou " de Cao Bang " porte en elle les germes de la catastrophe qui, au mois de mai 1954, accélèrera les conclusions de la première guerre d'Indochine.
