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Saint-Cyrien, Commandeur de la Legion d’Honneur, titulaire de 9 citations, le Lieutenant-Colonel André Erulin (1907-1951) est muté en Indochine à la fin de l'année 1949. A compter d'avril 1950, André Erulin tient un journal de marche qui nous fait vivre le quotidien d’un officier supérieur français en Indochine et ce jusqu'à sa mort des suites de ses blessures reçues au combat en juin 1951.
Conservé par sa famille, son journal de marche est maintenant publié par Arnaud Erulin, son petit-fils. C'est un document exceptionnel du fait de sa richesse humaine et historique.
Richesse humaine tout d’abord. Celle d’un officier qui est engagé totalement dans son métier. D’une rigueur extrême avec lui-même, ses pairs, ses subordonnés et ses chefs. Celle d’un homme aussi, qui se livre à cœur ouvert, avec ses certitudes, ses fragilités, ses doutes, son ambition.
Richesse historique ensuite. Le Lieutenant-Colonel Erulin est en Indochine lors de l’année charnière de 1950. Maintenant soutenue par la Chine communiste, l’armée vietminh, après cinq années de guérilla, s’est renforcée et a été équipée et organisée pour mener une guerre traditionnelle. Le corps expéditionnaire français en fera l’amère expérience lors de l’évacuation de Cao-Bang en septembre 1950. Désastre qui amènera l’arrivée du Général de Lattre, en décembre 1950, avec les pleins pouvoirs civils et militaires.
Le journal de marche dont le contenu a été respecté scrupuleusement a été enrichi de notes et de commentaires par Arnaud Erulin pour en faciliter la compréhension et le contextualiser.
Il permet de suivre sur une période de 14 mois les différentes affectations de André Erulin d'abord comme adjoint à la Zone Delta Nord auprès du Colonel Gambiez, ensuite comme adjoint au Groupement Mobile Nord Africain, où il couvre l’évacuation malheureuse de Langson fin octobre 1950. Puis, il nous fait vivre l’arrivée du Général de Lattre et la reprise au main du commandement Français. Sa proximité avec le Général de Lattre nous livre d’ailleurs un portrait coloré de celui-ci.
Enfin, il est à la tête du Groupe Mobile 4, une unité interarmes de 3 500 hommes qu’il monte de toutes pièces en décembre 1950. Il rentre ainsi dans le cercle fermé des Colonels considérés par le Général de Lattre comme ses “maréchaux”.
A la tête du GM4, il sera de tous les combats du premiers semestre 1951: Vinh-Yen en janvier, le Dong Trieu en mars, les opérations Méduse et Reptile en avril et mai, puis la bataille du Day en juin 1951 où il trouvera la mort, sa jeep sautant sur une mine.
Le Lieutenant-Colonel André Erulin est le père du Colonel Philippe Erulin qui s'illustra à la tête du 2è REP à Kolwezi en mai 1978.
Les revenus générés par la vente de ce livre seront reversés à des associations de soutien aux blessés de l’Armée Française.
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Unités Légion du GM 4 :
- 2/13° DBLE
- 2/2° REI (avril 1952 - 1953)
- 3/3° REI (1953)
