Carnet

20240114 - Décès du lieutenant-colonel (h) Christian RAULET

Le lieutenant-colonel (h) Christian RAULET, ancien président de l'AALE de Toulouse est décédé le dimanche 14 janvier 2024.

Né le 10 juillet 1936 à FALK en Moselle, Christian Raulet rejoint le cours des officiers de réserve à l'école d'application de l'arme blindée- cavalerie de SAUMUR le 9 janvier 1958 et dés la fin de sa formation il se porte volontaire pour servir en Afrique du Nord où rejoint le 1er Régiment étranger d'infanterie à Sidi Bel Abbés au mois de juillet de la même année.
Nommé sous-lieutenant, il sert tout d'abord à l'escadron amphibie à Arzew avant d'être affecté au 2ème régiment étranger de cavalerie en qualité de chef de peloton au 4ème escadron à Djelfa. Il obtient à ce poste d'excellents résultats avec une citation à l'ordre de la brigade et une citation à l'ordre de la division, où son allant, et son courage sont à chaque fois soulignés
Il quitte l'Algérie et le service actif au mois d'avril 1960, il va dès lors poursuivre une carrière dans l'industrie pharmaceutique tout en servant dans la réserve opérationnelle où il va être très sollicité pour terminer ses services en 1992 avec le grade de lieutenant-colonel. Retiré dans l'Ariège il reste très impliqué dans le monde associatif et combattant, il serait en particulier le président de l'Amicale des anciens de la Légion étrangère de Toulouse de 2003 à 2012.
Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du mérite, titulaire de la croix de la valeur militaire avec deux citations. Titulaire de la médaille de la FSALE.

Ses obsèques se dérouleront le mercredi 17 janvier à 15 heures en l'église de Bonnac (09).

20231226 - Décès la veille de Noël de l'adjudant-chef Ivan Baus, président de l'Amicale du Gers

 

 

L'ADJUDANT- CHEF (ER) IVAN BAUS, PRESIDENT DE L'AMICALE DES ANCIENS DE LA LEGION ETRANGERE DU GERS NOUS A QUITTE SUBITEMENT LA VEILLE DE NOEL.

 

Né le 19 aout 1953 à Osijek en ex- Yougoslavie, Ivan BAUS s'engage dans la Légion étrangère le 11 février 1977, après avoir suivi l'instruction à Castelnaudary au GILE il rejoint au mois de juillet de la même année la 13eme DBLE pour 2 ans où il sert à la 3e compagnie. Il est nommé caporal le 25 novembre 1978.

A son retour il est affecté au 2ème REP à la CEA à compter du 26 octobre 1979 jusqu'au mois d'avril1982 après avoir renouvelé son contrat pour trois ans

Il est affecté ensuite au 4ème RE à Castelnaudary où il est nommé sergent le 1er octobre 1983 après avoir obtenu le CM1 et le CT1 00 et avoir été naturalisé français un an plus tard.

A partir de 1986, il change de spécialité et s'oriente vers le domaine santé, obtenant successivement le CT1 santé et le brevet national de moniteur de secourisme en 1987 et différentes qualification.

Au mois de juillet 1988 il est affecté une nouvelle fois à la 13ème DBLE pour deux années et à son retour il est affecté au 1er RE, détaché au Fort de Nogent, il assure avec rigueur et efficacité l'accueil dans les hôpitaux parisiens des blessés de la guerre du Golfe et se voit récompensé par une lettre de félicitations du gouverneur militaire de Paris.  Il est nommé sergent-chef le 1er janvier 1992.

Il effectue en 1995 un séjour de 4 mois en ex Yougoslavie en qualité d'interprète.

A son retour il est affecté pour deux ans au 5ème régiment étranger au mois de décembre1995 après avoir été nommé adjudant au mois d'octobre de la même année.

Au mois de février 1998 il est affecté au 2ème REI et effectue une mission de 5 mois au Tchad où il est une nouvelle fois félicité, avant d'être nommé adjudant-chef au mois de février 2000 et sert ensuite une nouvelle fois 4 mois au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier.

Il effectue ensuite plusieurs missions en 2001 et 2002 en Macédoine au Kosovo lors de l'opération Trident avec le 2ème REI puis détaché au 3ème RIMa en qualité d'interprète

Il est ensuite volontaire pour une mission à Djibouti en 2003.

Affecté au 1er RE en 2004, il fait valoir ses droits à la retraite en 2007 et se retire alors dans le Gers

L'adjudant-chef Ivan BAUS était titulaire de la croix du combattant, de la Médaille de FORPRONU, de la Médaille d'honneur du Service de santé des armées, du titre de reconnaissance de la Nation, de la Médaille commémorative français agrafe ex Yougoslavie et de la médaille d'Outre-mer.

Il avait été récompensé par 5 lettres de félicitations.

Il était depuis 2012 le président de l'amicale des anciens de la Légion étrangère du GERS, obtenant à la tête de son amicale des résultats exceptionnels d'entraide et de rayonnement, grâce en particulier à son enthousiasme et à sa grande ténacité qui faisaient qu'il était unanimement reconnu et apprécié dans le département du Gers et dans les amicales d'anciens de la Légion étrangère.

Jean-Louis Lemmet, délégué de la FSALE.

20230920 - Décès de Madame Jacqueline BELGODÈRE, veuve du général Jules BELGODÈRE

20200818 - Décès du Général (2S) Jules Belgodère

20200820 - Obsèques du Général (2S) Jules Belgodère

 

Quelques jours après le décès de Madame GOT, veuve du général GOT, nous apprenons celui de Madame Jacqueline BELGODÈRE, veuve du général Jules BELGODÈRE. Ces deux généraux ont été tous les deux membres de l'AALEME.

Madame BELGODÈRE vient de décéder le 20 septembre 2023 à la clinique de Clémentville où elle était hospitalisée depuis quelques semaines. Ses obsèques seront célébrées le 23 septembre à l'église Sainte Anne au Buisson (Lozère)  où elle sera inhumée au côté de Jules, son époux.

 

Le général BELGODÈRE, son mari, a servi comme lieutenant au 6e REI en Tunisie en 1949 avant de rejoindre en 1950 le 2e BEP en Indochine où il sera grièvement blessé le 31 janvier 1952. Il était membre de l'Amicale des Anciens Légionnaires Parachutistes (AALP). Il  est décédé le 18 août 2020.

Il a longtemps participé aux activités de l'AALEME comme en témoignent ces deux photos (ci-dessous) de l'AG du 18 janvier 2014 où il apparaît notamment avec les regrettés colonel Jean SARRABÈRE (dont la veuve Andrée vit toujours à Montpellier) décédé le 10 août 2014, l'adjudant-chef Constantin NOVIK décédé le 26 avril 2018, le major Paul BATUT décédé le 14 septembre 2022.

LCL (er) Maurice Beaune

 

 

 

 

 

20230829 - Décès de Madame Danielle GOT, veuve du général GOT

20181221 - Eloge funèbre du Général (2s) Jean Got.

20181207 - Le Général (2s) Jean GOT a rejoint le dernier Bivouac,

 

 

Nous avons le regret et la tristesse de vous faire part du décès de madame Danielle GOT, survenu le mardi 29 août 2023 à Gradignan (33), à l’âge de 93 ans.

Le général, décédé en 2018 à Montpellier, et madame GOT étaient très présents dans toutes nos activités (sorties, marches, conférences…).

Claude GRADIT et Maurice BEAUNE ont tenu à rendre hommage à Danielle, que nous ne pourrons accompagner que par la pensée lors de ses obsèques, jeudi 7 septembre, en l’église de Pessac, à 10h30.

Ils ont été en contact tous les deux avec sa fille, Françoise GAILLET, à qui ils ont fait part de notre sympathie et de notre tristesse.

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Hommage à Danielle GOT

par Claude GRADIT et Maurice BEAUNE

Danielle, née le 6 février 1930, vivait au Bouscat dans une résidence sénior près de sa fille Françoise qui l’avait convaincue de venir près de chez elle, à Bordeaux, en novembre 2020 à la suite d'un AVC survenu fin septembre 2020, quelques années après le décès de son époux Jean.

C’est Andrée Sarrabère, une de ses amies avec qui elle était toujours en contact qui a été informée du décès par Françoise. Danielle s’est éteinte paisiblement alors qu’elle se reposait dans son fauteuil, après le déjeuner dans la maison de retraite de Gradignan où elle avait été placée en juin dernier.

Avec Maurice Beaune, très proche du couple, (le lieutenant-colonel Jean Got commandait l’EMIA quand il était élève-officier de la promotion "Souvenir" (1971-1972) et tous deux étaient anciens officiers de légion), nous voulons rendre hommage à Danielle qui a laissé une forte empreinte dans notre communauté militaire à Montpellier tant à l’ANOCR, l’ANFEM, l’Association des anciens d’Indochine, l’Amicale des anciens de la Légion étrangère, l’Épaulette et dans la confrérie du bridge...

Danielle, tout en étant un modèle de discrétion, était une femme de caractère, élégante en tout, tant physiquement que moralement et intellectuellement, distinguée, pieuse, attentive aux autres, cultivée. Elle était estimée de tous.

Elle a épousé en 1955 un capitaine qui rentrait d’un second séjour en Indochine, décoré de la Légion d’honneur à titre exceptionnel et à qui elle a voué ou lié son destin. Ses enfants l’exprimeront mieux que nous. Elle a été un solide pilier de la base-arrière familiale et elle secondait parfaitement Jean dans son rôle social auprès des familles de militaires placés sous ses ordres.

Elle s’est éteinte dans son sommeil, comme Jean qu’elle avait tenu à garder à leur domicile de Montpellier, jusqu'au bout.

Au début de cette année, à l’occasion d’un des appels téléphoniques, elle confiait être fatiguée, se plaignant d'une jambe et de quelques autres séquelles de son AVC, maux qui l’ont obligée à utiliser un déambulateur par précaution. Elle se disait bien entourée par ses enfants pour faire face aux aléas de la vie. Elle attendait pour 2023 la naissance de ses 9e et 10e arrière-petits-enfants. Depuis le retour relativement récent des "Chinois" (petits-enfants résidant en Chine), toute sa grande famille est à présent stationnée en métropole entre Bordeaux, Clermont-Ferrand, Tours et Paris.

Ses obsèques seront célébrées en l’église Saint Martin de Pessac (33600) le jeudi 7 septembre à 10h30.

Danielle reposera auprès de son époux, le général Jean Got décédé le 7 décembre 2018, au cimetière d'Argelès-sur-Mer (66700) où elle sera inhumée le vendredi 8 septembre à 09h00.

En ces circonstances, nombreux seront ceux qui prieront pour le repos mérité de son âme et exprimeront leurs condoléances auprès de sa grande et belle famille.

20220919 - Éloge funèbre du Major (er) Paul Batut

20220914 - Décès du Major (er) Paul Batut

 

Mesdames et Messieurs les enfants du Major Paul Batut, et toute sa grande famille,

Anciens Combattants d'Indochine et d'Afrique du Nord,

Chers amis,

 

Le Major Paul Batut vient de nous quitter dans sa 96e année après une vie quasi exclusivement consacrée à l'Armée puis aux associations patriotiques.

C'est avec beaucoup d'émotion que je vais retracer sa carrière militaire car nous sommes très liés depuis plus de 35 ans en tant qu'ancien spahi et ancien combattant.

Sa carrière est assez singulière, car Paul l'a commencé en 1945 (il a 19 ans) dans la Légion Étrangère, en s'engageant pour cinq ans au 1er Régiment Étranger de Cavalerie, il débarque en Indochine en janvier 1947 et gravit vite les échelons car il est brigadier le 1er mai de la même année et Maréchal-des-Logis le 1er avril 1948.

Il est comme on dit dans la Légion "régularisé" le 3 mars 1949 avant de revenir à Oran et rejoindre Sidi-Bel-Abbès le 19 février 1950.

Paul vient de passer 5 ans dans la Légion et je ne peux clore ce chapitre sans vous faire lecture d'une partie de sa citation à l'ordre du régiment comportant la Croix de Guerre TOE :

« Jeune gradé radio d'une compétence et d'un courage au-dessus de tout éloge, a participé à toutes les opérations de la jonque de reconnaissance de février 1948... Le 21 février ... a remplacé un tireur à la mitrailleuse de 50 permettant par la précision de son tir la neutralisation des armes diverses et le décrochage des éléments débarqués. »

Paul est de retour chez lui dans le Lauragais, pour un repos bien mérité.

Il se marie avec Simone le 27 novembre 1950 et va commencer sa vie de Spahi. Il rengage en effet dans un premier temps pour 2 ans le 11 janvier 1951 (il est MDL) pour le 1er Régiment de Spahis Marocains à Trèves (en Allemagne), et poursuit dans sa spécialité "Transmissions" avec un stage important à Montargis.

En 1955 il est admis dans le Corps des sous-officiers de carrière (SOC).

Les Spahis rejoignent alors le Maroc dans le cadre du Maintien de l'Ordre,

En 1958, le Régiment rejoint l’Algérie;

Muté au CIDB de Trèves en 1959 mais il rejoint l’Algérie en 1961 au 25e (puis 18e) Dragons car les "opérations" continuent… jusqu’à l’indépendance de l’Algérie,

Pour clore cette partie « Afrique du Nord », voici un extrait de sa citation du 17 mars 1959 :

« ... a participé à plusieurs interventions sur le Barrage frontalier de l’Est algérien, s’est distingué les 20 et 30 avril 1958 au sud-ouest de Souk-Arhras en prenant une part très active au bouclage d’une importante bande rebelle tout en assurant une excellente liaison radio entre les éléments engagés »

et enfin un extrait de sa citation du 14 juin 1962 :

« Officier Transmissions du 18e Dragons , a été un auxiliaire précieux... tant dans le quartier saharien (Biskra) que dans le secteur de Djelfa... au cours des actions héliportées d’octobre et novembre 1961 où 40 rebelles ont été mis hors de combat ».

Il reçoit la Médaille Militaire le 17 mars 1961

Adjudant-chef le 1er octobre 1962, il rejoint la métropole à Carpiagne le 15 mars 1963 comme Officier Transmissions. Il est affecté à la Sécurité Militaire le 1er février 1969.

Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 1975.

Major le 1er janvier 1977

Il prend sa retraite en 1981 après 36 ans de bons et loyaux services.

Mais Paul ne peut s’arrêter là et s’investit aussitôt dans un grand nombre d’associations :

Médaillés Militaires au niveau de Montpellier et du département, (il s’est vu décerner la Médaille d’Or de la Société Nationale d’Entraide des Médaillés Militaires), Les Anciens d’Indochine et bien sûr les Anciens de la Légion Étrangère ; il appartient à la Gandoura qui est l’association des Anciens du 1er Spahis.

Il crée surtout en 1982 la section locale de l’Union Nationale des Combattants à Juvignac dont il restera président jusqu’à son décès mercredi dernier (Médaille d’or) Au cours de sa présidence, il a tenu à faire partager à ses amis sa passion pour l’Aveyron et les produits de sa gastronomie.

Il est aussi :

Trésorier du Comité d’Entente des Associations d’Anciens Combattants de l’Hérault,

Membre de la Commission Départementale de la Mémoire

Membre de la Commission Départementale de l’attribution du diplôme de porte-drapeau.

Voici le témoignage du président des Médaillés Militaires de l’Hérault :

Lors de ses 90 ans Paul a reçu la Médaille d’Honneur de la ville de Juvignac en remerciement de son action dans les écoles de la ville sur le devoir de mémoire.

Au nom de tous les Médaillés Militaires du département, de toutes les associations patriotiques, je présente à la famille de Paul Batut nos profondes et sincères condoléances. Toutes celles et ceux qui vous ont connu se souviendront que vous êtes un homme intègre, de devoir et de grand courage.

Au revoir mon cher Paul, vous avez servi la patrie avec dignité, honneur, fidélité et discipline.

Reposez en paix.

Le Major Paul Batut est :

Chevalier de la Légion d’Honneur,

Décoré de la Médaille Militaire,

Chevalier de l’Ordre National du Mérite

Décoré de la Croix de guerre TOE, de la Valeur Militaire

et de la Croix du Combattant Volontaire.

Major Paul Batut, vous avez droit à notre respect

Colonel (er) André Balandraud

Ancien du 1er Spahis

20220914 - Décès du Major (er) Paul Batut

Le Major (er) Paul Batut a rejoint le dernier bivouac le mercredi 14 septembre 2022 à l'âge de  96 ans.

Ses obsèques auront lieu le lundi 19 septembre à 16 heures à GRAMONT.

20200820 - Obsèques du Général (2S) Jules Belgodère

20200818 - Décès du Général (2S) Jules Belgodère

20200818 - Décès du Général (2S) Jules Belgodère

Le Général (2S) Jules Belgodère a rejoint le dernier bivouac le mardi 18 août 2020 au BUISSON (Lozère) à l’âge de 92 ans.

Saint-cyrien de la promotion "Général Leclerc" (1946-1948), le sous-lieutenant Jules BELGODÈRE choisit l’infanterie et est désigné pour l’Indochine où il sert au 2e Bataillon étranger de parachutistes de 1950 à 1952. Grièvement blessé le 30 janvier 1952 à Hoa-Binh, il est évacué par hélicoptère sur l'Hôpital  Lanessan de Hanoï.

Il totalise 7 citations et une blessure dont il gardera à vie des séquelles.

 

Décès du général Jules Belgodère le 18 août 2020 au Buisson (Lozère) à l’âge de 92 ans.

le général Belgodère était une figure très attachante, fidèle à la Légion, officier modeste et plein d'humour, et toujours l'œil pétillant. Entré en service en 1946, colonel en 1977, général le 17/11/84.

"Grièvement blessé par des tirs de mortiers viets dans la nuit du 30 au 31 janvier 1952 sur la côte 202 du Ba Vi en contrôle de la RC6, il a bénéficié de l'une des premières évacuations sanitaires par hélicoptère, ... resté entre la vie et la mort pendant deux semaines, mais il finit par s'en tirer" (Pierre Sergent, Le 2ème BEP en Indochine, Presses de la Cité, janvier 1982)

La Fédération des sociétés d'anciens légionnaires et son président présentent à Madame Belgodère, à son fils Bruno et à toute sa famille leurs condoléances profondes et respectueuses en ces moments douloureux.

Général Rémy Gausserès

 

Depuis quelques années, le général Belgodère ne pouvait plus participer physiquement aux manifestations des nombreuses associations dont il était adhérent et il en souffrait.

Il avait un besoin permanent d’oxygène que lui fournissait un appareil. Malgré cela, il connaissait des crises d’insuffisance respiratoire. Il y a quelques semaines alors que la famille est dans sa résidence lozérienne depuis quelques mois, Jules a été dernièrement hospitalisé à l’hôpital de Mende pour cette raison.  Il était revenu à domicile, entouré de son épouse Jacqueline et d’une partie de sa très nombreuse famille dont il était si fier. Il s’est éteint ce matin.

Le général Belgodère, unanimement estimé et aimé tant il manifestait naturellement une réelle grandeur d’âme avec la plus grande simplicité et discrétion.

Saint-Cyrien de la promotion "Général Leclerc" (1946-1948), le sous-lieutenant Jules Belgodère a choisi l’infanterie et a été désigné pour l’Indochine où il a servi comme au 2e  Bataillon étranger de parachutistes de 1950 à 1952. Grièvement blessé le 30 janvier 1952 à Hoa-Binh, il a été évacué par hélicoptère sur l'Hôpital  Lanessan de Hanoï.

Totalisant 7 citations et une blessure dont il gardera à vie des séquelles.

A sa retraite, il participera à la création et au fonctionnement pendant de nombreuses années de la Banque alimentaire de l’Hérault avec son camarade et ami, le général Perry. Cette association caritative lui doit beaucoup.  Par ailleurs, il sera présent à toutes les commémorations tant que sa santé le lui permettait.

Ses obsèques seront célébrées en l’église du BUISSON en Lozère le jeudi 20 août à 10h00.

20181221 - Eloge funèbre du Général (2s) Jean Got.

20181207 - Le Général (2s) Jean GOT a rejoint le dernier Bivouac,

 

Mon général, cher papa

C’est d’abord au soldat que tu as été pendant 38 ans que je souhaite rendre hommage.

Comme ton père qui a combattu pendant la 1ère guerre mondiale, tu décides en 1943 de servir ton pays, dans une période où se déterminer n’était pas chose facile.  Après quelques mois passés dans les chantiers de jeunesse, puis dans un maquis FFI en Haute Marne, et enfin en février 1945 dans l’une des unités formées par l’école des cadres de Cahors pour participer à la reprise aux Allemands de la poche de la Rochelle, tu finis par rejoindre ce formidable creuset qu’était et qu’est encore l’École Militaire Interarmes, pour y former la Promotion Victoire-Coëtquidan 1945. Vous étiez 2900 à l’entrée. Un peu plus de 1700 seront nommés sous-lieutenants. Tu seras de ceux-là après avoir suivi le stage d’application de l’école d’application de l’infanterie d’Auvours en 1946.

Jeune officier, tu débutes alors une tranche de vie trépidante, qui te verra successivement arpenter le Maroc, au sein du 6e Tirailleur Marocain, puis l’Algérie à Sidi-Bel-Abbès où tu découvriras pour la 1ère fois la Légion étrangère, ta chère Légion, avant d’embarquer pour un 1er séjour en Indochine au sein du 2e Régiment étranger d’infanterie. Tu y passeras plus de 2 ans. À ton retour en 1951, tu rejoins le 1er RI en Allemagne où le destin te fera rencontrer une jeune étudiante française, notre chère maman.

Mais l’intermède est de courte durée, car tu embarques pour un second séjour en Indochine à l’été 1953. Tu y sers au sein du 5e Régiment étranger d’infanterie, et tu y seras blessé par une rafale de mitrailleuse le 3 novembre 1953 au cours d’une action contre l’ennemi qui te vaudra de recevoir sur ton lit d’hôpital la Légion d’honneur, avec attribution de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec palme.

Après une longue convalescence sur place, tu prends le commandement comme capitaine d’une compagnie de génie/légion du 5e Étranger, jusqu’en mai 55 date où tu seras rapatrié, pour y retrouver enfin ta chère Danielle, à qui tu écrivais tous les jours, et pour enfin vous marier.

Mais l’époque est loin d’être stable, et dès l’été 55, tu repars en Afrique du Nord dans diverses affectations au sein du 2e REI, puis du 1er Tirailleurs marocains, et enfin à l’état-major de la 9e division d’infanterie à Orléansville. Un court passage en métropole te permettra d’effectuer le stage de l’école d’état-major, avant d’être affecté à Metz à l’état-major de la 6e Région Militaire en mai 1959.

Et ce sera une nouvelle fois l’Algérie pour 2 années de 1961 à 1963, dans diverses affectations en état-major à Mostaganem et Oran.

J’ai souhaité prendre le temps d’évoquer ces 18 ans de ta première carrière de jeune officier, au cours de laquelle tu seras cité 4 fois à l’ordre de l’armée, de la division et de la brigade. Tu n’en parlais pas beaucoup, par pudeur, comme beaucoup de tes camarades. Ces derniers temps, quand je venais à ton chevet, c’étaient ces souvenirs d’Indochine, d’Algérie, que tu arrivais à exprimer avec le plus de force et de clarté.

C’est fort de cette expérience combattante exceptionnelle que tu arrives à Besançon comme chef de bataillon au Centre de perfectionnement des cadres de l’infanterie. C’est là que commence véritablement ta deuxième carrière, vouée toute entière à la formation des cadres.

Tu vas notamment entre 1969 et 1975 marquer de ton empreinte 6 promotions successives d’élèves-officiers, et leur encadrement, de l’École militaire interarmes de Coëtquidan et de l’École militaire de Strasbourg. La présence en cette église de certains d’entre eux témoigne du lien très fort qui s’est tissé entre ces promotions et leur chef. La chute tragique en juillet 1971 d’un avion transportant une partie de la promotion Général Koenig en stage parachutiste, brisant d’un coup 37 vies et leurs familles a été pour toi, et pour maman, un coup terrible, qui a encore davantage resserré les liens.

Tu termines ta carrière en Allemagne comme colonel adjoint de la 12e Brigade mécanisée, puis de l’École des opérations aériennes combinées.

Tu es nommé général de brigade en 1980, le jour où tu quittes le service actif, après 37 ans d’une carrière exemplaire au service de la France. Tu seras promu commandeur dans l’ordre de la Légion d'honneur en 2003.

C’est en général là que se termine l’hommage aux soldats.

Je ne peux néanmoins passer sous silence ces presque 40 années de retraite à Montpellier, dont tu auras consacré l’essentiel à servir les autres avec autant d’engagement et de qualités humaines que tu en as eu au service du pays.

Tu auras ainsi passé près de 10 ans au service de l’association Saint-Vincent de Paul où tu seras successivement délégué social, puis président départemental jusqu’en 1998.

Tu seras également trésorier de la paroisse Saint-Roch et vice-président de l’ANOCR.

Tu t’occuperas également d’un centre de réfugiés vietnamiens à Palavas avec le général Nicot, sans parler des innombrables visites réalisées avec maman auprès des malades dans les hôpitaux, et la collecte au profit de la banque alimentaire.

Mon cher papa, ces qualités humaines ont illuminé notre cercle familial. Ces valeurs d’altruisme, de service et d’entraide, et surtout la droiture et l’intégrité qui ont guidé toute ta vie ont été des exemples pour tes 3 enfants et tes 9 petits-enfants. Nous savons tous que de Là-Haut, tu continueras de veiller sur maman et sur nous tous.

Général de corps d’armée (2s) Philippe GOT

20181207 - Le Général (2s) Jean GOT a rejoint le dernier Bivouac,

commandeur de la Légion d'honneur, Promotion ESMIA "Victoire 1945".


Cet officier général, issu de l'infanterie, a servi au 2e REI comme lieutenant entre 1949 et 1951 en Indochine et comme capitaine en 1955 en Algérie. Il a également servi au 5e REI de 1953 à 1955 en Indochine et a été blessé pendant ce second séjour.

Il est décédé le vendredi 7 décembre 2018 à son domicile à Montpellier.

Ses obsèques seront célébrées le mardi 11 décembre à 14 heures en l'église Sainte Bernadette, 250 Rue du Truel, 34090 Montpellier.

 

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